La CSN soutient à son tour les mesures post-Fukushima de l'IFSN

«En tant qu'autorité de surveillance compétente de la Suisse, l'IFSN a réagi rapidement et de façon appropriée aux événements de Fukushima.» C'est à cette conclusion qu'aboutit le rapport de la Commission fédérale de sécurité nucléaire (CSN) sur les mesures de suivi en Suisse. La CSN a en même temps formulé sept recommandations formelles.

12 avr. 2012

La démarche de l'IFSN en réponse à l'accident de réacteur sur la côte est du Japon a été «déterminée et appropriée», écrit la CSN dans son rapport «Reaktorkatastrophe von Fukushima – Folgemassnahmen für die Schweiz» [La catastrophe de Fukushima – mesures de suivi en Suisse]. A son avis, le calendrier fixé par l'IFSN pour les réexamens et les mesures pose «des exigences très élevées tant aux exploitants qu'à l'IFSN elle-même». La liste d'action de l'Inspection contient jusqu'à présent 45 points pour le réexamen des centrales nucléaires suisses et de la surveillance. La CSN estime que cette liste est adéquate et permet de tirer «de façon complète» les leçons possibles pour les centrales nucléaires de notre pays.

La CSN a par ailleurs formulé sept recommandations dans son rapport:

  • Contrôle périodique des mesures internes de protection d'urgence sous l'angle surtout de la combinaison de divers événements et de leurs conséquences
  • Achèvement immédiat des investigations en matière de dangers sismiques sur les sites des centrales nucléaires suisses et détermination des nouvelles menaces sismiques décisives
  • Intégration périodique des nouvelles connaissances dans le domaine des risques de crues et d'inondations
  • Gestion des consommations en vue de l'approvisionnement longue durée des batteries électriques
  • Optimisation de la dépressurisation avec filtrage en tant qu'instrument stratégique pour la maîtrise de la production d'hydrogène en cas d'accident majeur
  • Validation et optimisation du concept du dépôt externe destiné aux moyens d'intervention
  • Habilitation durable de l'IFSN à évaluer la procédure suivie par l'exploitant en cas d'incident ou d'accident.

«Après l'AIEA, la CSN confirme donc à son tour notre axe de travail», souligne le directeur de l'IFSN Hans Wanner. «De son côté, l'IFSN a pris connaissance avec intérêt du rapport de la CSN. Elle intégrera à son travail d'autorité de surveillance les enseignements qui en résultent», a-t-il poursuivi.

Bruno Covelli: l'IFSN a parfois agi trop vite

Bruno Covelli, président de la CSN, relève dans une interview avec l'IFSN que l'Inspection a agi correctement, clairement et distinctement après Fukushima. Elle aurait cependant dû s'accorder plus de temps pour certains points précis. Il estime que l'IFSN aurait dû attendre l'achèvement du projet «PEGASOS Refinement» afin que les centrales nucléaires et l'IFSN disposent d'une base de conception éprouvée en matière de tremblements de terre. Ce n'est qu'après cela que l'IFSN aurait dû exiger la preuve sismique. Covelli s'est par ailleurs montré préoccupé par la préservation du savoir-faire, car en raison des décisions politiques, le secteur nucléaire a perdu son attrait.

Source

M.A./P.V. d'après un communiqué de presse de l'IFSN du 10 avril et une interview de Bruno Covelli du 11 avril, ainsi que d'après le rapport de la CSN, «Reaktorkatastrophe von Fukushima – Folgemassnahmen für die Schweiz» de mars 2012

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