L’UDC mise toujours sur le nucléaire

L’Union démocratique du centre (UDC) a présenté le 27 août 2012 son nouveau document de position pour un approvisionnement électrique sûr et financièrement supportable. Elle propose une politique énergétique «réaliste et garantissant un approvisionnement suffisant, avantageux, aussi indépendant que possible et sûr». Pour l’UDC, l’abandon précipité et sans méthode de l’énergie nucléaire, alors que la Suisse ne dispose d’aucune alternative valable, serait une expérience fatale pour le pays.

28 août 2012
Le conseiller national Hans Killer: «Notre parti entend veiller que la production suisse d’électricité reste, à l’avenir aussi, abordable et sûre (c’est-à-dire disponible en permanence), éco-compatible et si possible indépendante de l’étranger. La stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral fera chou blanc; à nos yeux, elle ne représente rien d’autre qu’une expérience périlleuse et nocive pour l’économie.»
Le conseiller national Hans Killer: «Notre parti entend veiller que la production suisse d’électricité reste, à l’avenir aussi, abordable et sûre (c’est-à-dire disponible en permanence), éco-compatible et si possible indépendante de l’étranger. La stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral fera chou blanc; à nos yeux, elle ne représente rien d’autre qu’une expérience périlleuse et nocive pour l’économie.»
Source: Hans Killer

L’UDC place au cœur de sa stratégie la sécurité de l’approvisionnement, l’indépendance de l’étranger au niveau de la production et le coût avantageux de l’électricité. Le parti rejette avec détermination le projet d’impôt écologique dont le Conseil fédéral devrait discuter prochainement. Selon lui, un tel impôt coûterait des milliers d’emplois, détruirait la compétitivité internationale de l’économie suisse et saignerait les régions périphériques.

La stratégie énergétique de la Confédération est «inapte»

Dans son document de fond, l’UDC taxe d’inapte la stratégie énergétique de la Confédération. Au lieu de se fonder sur la réalité économique et la faisabilité technique, la Confédération tente de forcer l’abandon de l’énergie nucléaire par des moyens approximatifs, sans s’inquiéter des difficultés et des coûts massifs que cette politique entraîne pour l’économie et la population et sans avoir de certitudes quant au fonctionnement réel de l’approvisionnement électrique annoncé, critique-t-elle. Avant de renoncer aux ressources nucléaires, il faut disposer d’alternatives vérifiées dans la pratique, donc d’agents énergétiques qui permettent réellement d’atteindre l’objectif visé. Or, tel n’est évidemment pas le cas avec les propositions du Conseil fédéral. Tout en reposant sur des interventions massives de l’Etat, sur des coûts élevés et des défis techniques énormes, la stratégie gouvernementale n’offre pas une sécurité d’approvisionnement suffisante et accroît la dépendance de l’étranger. L’UDC prévient que pour couronner le tout, la faisabilité des mesures proposées paraît plus que douteuse.

L’UDC explique que les mesures proposées dans son document de fond «pour un approvisionnement électrique sûr et financièrement supportable» sont compatibles avec les besoins de l’économie, qu’elles tiennent compte de la sécurité de l’approvisionnement et ramènent à un minimum les variables inconnues. Le parti exige une augmentation de la production hydraulique suisse de 3 TWh d’ici à 2030, ce qui correspond au remplacement d’une centrale nucléaire. Cela impliquera une nette amélioration des conditions-cadre régissant cet agent énergétique, précise-t-il. Le droit de recours des associations devra ainsi être supprimé dans ce domaine et les procédures, accélérées. Toujours à l’horizon 2030, il conviendra par ailleurs d’augmenter de 3 TWh la production des nouvelles énergies renouvelables. Cet objectif pourra être atteint par une suppression du plafond pour la rétribution à prix coûtant du courant injecté (sauf pour le photovoltaïque qui, en raison de son faible rendement, reste limité). Il faudra également garantir un stockage énergétique exempt de CO2 avec des centrales de pompage-turbinage. Ici encore, les procédures d’autorisation des projets devront être raccourcies et le droit de recours des associations, massivement restreint. La durée de fonctionnement des centrales nucléaires existantes devra être fixée à 60 ans au moins, à condition que la sécurité et l’économie soient garanties. La Suisse s’assurera ainsi la sécurité indispensable de son approvisionnement jusqu’à ce que de nouvelles installations de production soient disponibles. Une centrale nucléaire de dernière génération devra en outre être construite d’ici à 2030 pour compenser la hausse de la consommation d’électricité. Enfin, l’UDC propose le remplacement, jusqu’en 2040/45, des deux grandes centrales nucléaires de Gösgen et de Leibstadt pour le cas où les technologies de production modernes telles que la géothermie profonde ne seraient pas encore disponibles.

La construction d’une nouvelle centrale nucléaire soumise aux urnes sans délai

Le document de fond de l’UDC exige qu’il soit voté sans délai sur la construction d’une nouvelle centrale. Ce n’est qu’en cas de refus par le peuple qu’il faudra assouplir les conditions-cadre pour les centrales combinées à gaz afin que la branche de l’électricité puisse choisir l’option économiquement la plus avantageuse entre une augmentation des importations d’électricité ou la construction de centrales à cycle combiné en Suisse. Pour l’UDC, les deux variantes entraînent approximativement la même dépendance de l’étranger.

Source

M.A./P.V. d’après un communiqué de presse et le document de fond de l’UDC «pour un approvisionnement électrique sûr et financièrement supportable» du 27 août 2012

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