Particules radioactives près de Dounreay

L'exploitation du Centre de recherche nucléaire de Dounreay, dans le nord de l'Ecosse, a entraîné sur le site, sur la côte et sur les fonds marins côtiers le relâchement dans l'environnement de particules métalliques radioactives qui constituent un danger potentiel pour la santé de la population.

29 mars 1999

Les commissions d'enquête indépendantes instituées par le gouvernement britannique, à savoir le Radioactive Waste Management Advisory Committee (RWMAC) et le Committee on Medical Aspects of Radiation in the Environment (COMARE), recommandent donc instamment de lancer de nouvelles recherches sur l'origine des particules, de surveiller systématiquement les zones accessibles au public en particulier, et d'étudier si une décontamination est nécessaire et réalisable.
Au cours de ces 20 dernières années, on a trouvé à Dounreay et dans ses environs 380 particules partiellement métalliques qui sont si radioactives qu'elles risquent d'entraîner des maladies sérieuses après incorporation, qui ne saurait être exclue. Dans deux cas au moins, de telles particules ont été rejetées dans l'environnement jusque tard dans les années 60. Ces particules seraient parvenues sur les plages probablement par la conduite de rejets des effluents liquides, conduite qui se jette directement dans la mer où elles se seraient déposées avant d'être refoulées vers la côte avec les remous de sédiments.
Certes, l'UKAEA, l'ancienne exploitante de Dounreay, peut être critiquée pour avoir contaminé la région côtière mais elle ne peut pas être poursuivie en justice, les autorités ayant à l'époque donné leur feu vert aux rejets, estiment les commissions d'enquête. Selon le COMARE, des conséquences sanitaires peuvent être pratiquement exclues. Le comité considère notamment comme complètement invraisemblable que l'accumulation relative de leucémies infantiles constatée dans la région de Dounreay et dans le reste du comté de Thurso ait un quelconque rapport avec les particules. Pour expliquer ces cas, un nombre bien plus important de particules que celui qui a en fait été trouvé aurait dû être incorporé.

Source

P.B./C.P. d'après un communiqué de presse du RWMAC du 30 mars 1999

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