Vietnam: retard possible dans la construction de la première centrale nucléaire

Le Premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung a annoncé qu’afin de garantir «la sécurité et l’efficacité», la construction de la première centrale nucléaire du pays pourrait être reportée à 2020.

21 janv. 2014
Yukiya Amano, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), répond aux questions des journalistes lors de sa visite au Vietnam du 7 au 11 janvier 2014.
Yukiya Amano, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), répond aux questions des journalistes lors de sa visite au Vietnam du 7 au 11 janvier 2014.
Source: VAEA

Initialement, le Vietnam avait prévu de lancer la construction de la tranche Ninh-Thuan 1 du type VVER-1000 en 2014 avec le soutien du groupe étatique russe Rosatom. La mise en service commerciale de l’installation était alors attendue pour 2023. Mais M. Dung a récemment informé les représentants du groupe pétro-gazier national Petrovietnam que l’entreprise devait augmenter sa fourniture de gaz afin de pallier les retards de la construction de la centrale nucléaire. D’après les médias officiels, M. Dung aurait demandé à Petrovietnam d’être en mesure de fournir suffisamment de gaz pour pouvoir remplacer une production nucléaire de 4000 KW.

Le Vietnam prévoit de construire quatre tranches nucléaires dans la province de Ninh Thuan, dans le sud-est du pays. Le gouvernement a autorisé le projet en 2009. Il a passé un accord avec la Russie portant sur la construction des deux premières tranches, et un autre avec le Japon pour les deux autres.
vue de la sélection d’un site pour les tranches de Ninh-Thuan 1 et 2 étaient «presque terminés».

Des progrès dans la préparation

Lors d’une visite au Vietnam début janvier 2014, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, avait souligné les progrès réalisés par le Vietnam dans la préparation de la construction, mais également le fait qu’il restait encore beaucoup à faire. Sa visite avait notamment pour objectif de renforcer la collaboration nucléaire entre le Vietnam et l’AIEA. Dans le cadre d’une mission Inir (Integrated Nuclear Infrastructure Review) sur place effectuée en décembre 2012, les experts de l’AIEA avaient fait les mêmes constatations et avaient indiqué que des problèmes persistaient, sans préciser lesquels. D’après l’Agence de l’énergie atomique du Vietnam (VAEA), les problèmes en question concernaient notamment «des difficultés de compréhension et d’application des recommandations de l’AIEA relatives à des éléments spécifiques, et l’absence de formation systématique des travailleurs dans des organisations clés». La VAEA a par ailleurs attiré l’attention sur le fait que les directives et recommandations de l’AIEA ne contenaient aucune mesure d’application. Le vice-ministre des Sciences et des Technologies, M. Le Dinh Tien, a déclaré devant les médias que pour mener à bien le projet de construction de Ninh Thuan, qui doit contribuer au développement économique du pays, il était impératif de disposer d’un meilleur soutien public.

En septembre 2013, la VAEA avait annoncé que les études de faisabilité et les dossiers d’autorisation en vue de la sélection d’un site pour les tranches de Ninh-Thuan 1 et 2 étaient «presque terminés».

Source

M.A./C.B. d’après un communiqué de presse de la VAEA du 13 janvier, et NucNet du 16 janvier 2014

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