Canada: Hydro-Québec souhaite mettre à l’arrêt Gentilly 2 fin 2012

La centrale nucléaire de Gentilly 2, située dans la province canadienne du Québec, cessera de produire de l'électricité le 28 décembre 2012.

23 oct. 2012

Lorsqu’il a été mis en service en 1982, le réacteur Candu (635 MW) Gentilly 2 de l’exploitante Hydro-Québec était destiné à une durée d’exploitation de 30 ans. Mi-juillet 2011, la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) avait décidé de prolonger de cinq ans l’autorisation d’exploitation, soit jusqu’au 30 juin 2016. Elle avait également demandé à Hydro-Québec de procéder à des travaux de mise à niveau importants avant le 31 décembre 2012.

Au début des années 2000, Hydro-Québec avait déjà lancé un avant-projet destiné à étudier la possibilité de prolonger de 30 années supplémentaires la durée de vie de l'installation, soit jusqu’en 2040. Sur la base des résultats obtenus, l’entreprise avait décidé en 2008 de procéder aux travaux de rénovation requis. Les coûts engendrés avaient alors été évalués à 1,9 milliard de dollars canadiens (environ CHF 2,0 mia.). Des études techniques, économiques et écologiques détaillées avaient également montré qu’une mise à niveau serait plus rentable qu’une mise à l’arrêt. Ces travaux ont cependant été ajournés pour différentes raisons.

Une étude publiée en octobre 2012 estime désormais les coûts de la maintenance qui devra être réalisée entre janvier 2014 et septembre 2016 à 4,3 milliards de dollars (CHF 4,0 mia.). Cette augmentation des coûts a amené Hydro-Québec à indiquer dans un communiqué de presse que ces travaux n'étaient plus justifiés, la fermeture de Gentilly 2 revenant à seulement 1,8 milliard de dollars (CHF 1,7 mia.), étalés sur 50 ans. Cela ajouté à une détérioration des prix du marché, Hydro-Québec a recommandé à la propriétaire de l'installation, le gouvernement du Québec, de procéder à une mise à l’arrêt définitive le 28 décembre 2012. Pauline Maurois, nouveau Premier ministre de la province, avait confirmé cette fermeture dès son élection, mais n’avait cependant indiqué aucune date.


«Retour à l’herbe» prévu pour 2062

Selon Hydro-Québec, les travaux préparatoires en vue de la désaffection prendront environ 18 mois. Ils comprennent notamment le prélèvement du combustible, le traitement de l’eau lourde et la désactivation de différents systèmes. Les derniers travaux de démantèlement et de remise en état du site seront réalisés à l'issue d'une phase d’arrêt sécurisé d’environ 40 ans. Les différentes étapes de travail s’échelonneront jusqu’en 2062, a précisé Hydro-Québec.

Source

M.A./C.B. d’après un communiqué de presse d’Hydro-Québec du 3 octobre 2012

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