Forum atomique allemand: la branche nucléaire allemande mérite le respect

Dans son discours, Ralf Güldner a indiqué que les progrès dans le domaine de la technique nucléaire et l’acquisition des compétences requises étaient importants pour une grande partie de la population allemande. Début mai 2013, l’institut de sondage Forsa a effectué un sondage représentatif à la demande du DAtF. Le président du Forum atomique allemand a présenté les résultats obtenus: 89% de la population allemande est en faveur d’une poursuite de la recherche nucléaire, par exemple dans les domaines de la sécurité des centrales nucléaires et du stockage définitif des déchets radioactifs. Cette part atteint même les 95% chez les partisans d’Alliance 90/Les Verts.

M. Güldner a précisé qu’il était de fait d’autant plus incompréhensible que l’exploration du dôme de sel de Gorleben ne soit pas poursuivie, et qu’à l’avenir les travaux de recherche scientifique concernant le stockage final dans le sel gemme ne soient plus autorisés. En effet, parmi les personnes en faveur de la recherche, 85% soutiennent précisément la recherche scientifique dans le domaine du stockage final, 79% dans le celui de l’utilisation de la technologie nucléaire dans les secteurs de la médecine, de la chimie et du développement des matériaux, et 75% la recherche dans le domaine de la transformation et de l’utilisation des déchets radioactifs. En revanche, seuls 26% des personnes interrogées sont pour le développement de nouveaux systèmes de réacteurs.

Pour M. Güldner, ces résultats ne sont pas étonnants si l’on considère la vision de la population concernant le rôle de modèle joué par l’Allemagne au sujet de la sortie du nucléaire. Le sondage montre que deux Allemands sur trois (65%) estiment que les autres pays ne suivront pas la démarche allemande et ne sortiront pas du nucléaire. Parmi les partisans du SPD, 57% doutent du fait que l’Allemagne serve de modèle; ils sont 51% à Alliance 90/Les Verts. La majorité des sondés (55%) estime que le gouvernement allemand ne doit pas inciter ces pays à sortir eux aussi du nucléaire, et qu’il revient à chacun de décider de la manière dont il veut produire son électricité.

Dans son discours, le président du DAtF a souligné deux autres points capitaux pour la branche nucléaire dans son ensemble, et pour les exploitants de centrales allemandes en particulier: les installations permettent actuellement de garantir un sixième de l’approvisionnement électrique en Allemagne et ont contribué en 2012 à atteindre une disponibilité moyenne de 90%. Or, en raison des prix actuels du marché de l’électricité et de la taxe sur le combustible nucléaire, fixée à un moment où les prix de l’électricité étaient bien plus élevés, les centrales ont atteint la limite de leur capacité économique.

La conférence annuelle Kerntechnik 2013 a mis en avant l’importance croissante des marchés internationaux et a accueilli selon le DAtF un nombre particulièrement élevé d’intervenants provenant de l’étranger. Le congrès a enregistré plus de 1000 participants et près de 30 exposants issus des milieux de l’industrie, du service et de la recherche.