Les Etats nordiques mettent en œuvre des mesures de protection radiologique conjointes

Les nouvelles directives des pays nordiques se basent sur les prescriptions relatives aux incidents nucléaires et radiologiques déjà en vigueur en Finlande. Celles-ci ont été élaborées dans le cadre d’une collaboration étroite entre les cinq Etats et viennent désormais d’être adoptées dans chacun d’eux. Elles tiennent compte à la fois des accidents susceptibles de survenir dans le pays concerné, mais aussi à l’étranger, et causés de manière accidentelle ou intentionnelle. Les accidents nucléaires ou radiologiques graves peuvent en effet avoir un impact direct ou indirect sur de nombreux pays, et le fait de se doter de directives communes rend possible la mise en œuvre de «mesures de protection uniformisées mais aussi de directives cohérentes à l’intention de la population dans de telles situations». Il s’agit par exemple de mesures relatives au refuge dans des bâtiments, à la prise d’iode, à l’évacuation, à la protection de la production et des biens économiques, à la décontamination des zones habitées et à la gestion des déchets radioactifs.

D’après l’agence internationale d’information sur le nucléaire NucNet, ces directives sont le point de départ d’une application pratique de plusieurs mesures de protection. L’objectif commun des cinq Etats est de réduire autant que possible l’exposition de la population, et de rétablir dans l’idéal les conditions de vie d’avant l’accident. La dose de rayonnement annuelle de la population ne doit également pas dépasser une certaine valeur de référence, qui se situe entre 20 mSv et 100 mSv pour l’année qui a suivi l’accident.