Signature de la convention internationale relative au laser européen à électrons libres XFEL

La Suisse prévoit de participer à la construction du laser européen XFEL par une contribution financière ainsi que par la fourniture de composants et d’équipements. Le Conseil fédéral présentera au Parlement un message correspondant dans les six mois à venir. En attendant la convention sera appliquée à titre provisoire.

Les membres de l’European XFEL GmbH sont l’Allemagne, le Danemark, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Italie, la Pologne, la Russie, la Slovaquie, la Suède et la Suisse. La Chine projette son adhésion dans les prochains mois. La Grande-Bretagne s’est retirée du projet le 16 décembre 2009 pour des raisons financières.

La construction de l'installation a commencé début 2009 à Hambourg, sur le site du DESY (Deutsches Elektronen-Synchrotron). Le chantier est devisé à un milliard d'euros (1,5 milliard de francs suisses, base des prix en 2005) pour une mise en service prévue en 2015. Les frais d’exploitation sont évalués à quelque 80 millions d’euros par an.

Suisse: le PSI en première ligne

Les composants à fournir par la Suisse seront développés et fabriqués sous l’égide de l’Institut Paul Scherrer (PSI) pour qui le projet XFEL est une occasion de mettre en valeur et de développer ses compétences. La construction d’XFEL donnera lieu par ailleurs à des marchés intéressants pour l'industrie suisse, soit sous la forme d’équipements à fournir au PSI, soit sous celle de commandes directes de Hambourg.

Le laser européen XFEL sera la seule infrastructure de recherche de ce type dans le monde: sa capacité de produire des impulsions lumineuses de très courte durée dans le champ de fréquences des rayons X permettra aux scientifiques de faire des observations inédites de la structure des molécules et de leur constitution. Ces observations permettront notamment de mieux comprendre des processus chimiques pour ouvrir peut-être la voie au développement de nouveaux principes actifs dans le domaine médical.