Le Conseil fédéral maintient l'option de l'énergie nucléaire

Les réponses du Conseil fédéral à deux interpellations urgentes du Groupe de l'Union démocratique du centre et du parti radical démocratique trouvent leur origine dans un débat approfondi sur l'avenir de la politique énergétique qui s'est déroulé au Conseil national à la suite des orientations prises par le Conseil fédéral les 21 et 28 octobre 1998 (Bulletin no 19/1998).

13 déc. 1998

En ce qui concerne l'avenir de l'énergie nucléaire, le Conseil fédéral a confirmé dans ses réponses que lors des décisions prises en octobre, il n'avait jamais été question d'un abandon de l'énergie nucléaire. Le Conseil fédéral n'a pas décidé d'arrêter les centrales nucléaires 40 ans après leur mise en service. Comme l'a précisé le gouvernement, le remplacement des centrales nucléaires en service implique une longue période de planification et de préparation, période indispensable pour répondre aux impératifs économiques et écologiques. Quant à de futures centrales nucléaires, dont le Conseil fédéral n'exclut pas la possibilité, la nouvelle loi sur l'énergie nucléaire devra les soumettre au référendum facultatif, conformément aux conclusions du dialogue sur la politique de l'énergie. Le Conseil fédéral est d'avis que "les objectifs fixés en matière de réduction des rejets de CO2 ne seront nullement remis en cause le jour où les centrales nucléaires actuelles ne seront plus en service."
La rédaction du Bulletin souligne qu'avec cette déclaration importante exprimée clairement selon laquelle la Suisse s'en tiendrait aux objectifs de réduction de CO2 même après la fin de l'exploitation des centrales nucléaires actuelles, le Conseil fédéral a donné des précisions supplémentaires sur ses orientations de politique énergétique. Cette précision signifie que la Suisse vise une politique énergétique et climatique crédible et qu'elle exclut des tours de passe-passe tortueux tels que la concession faite à la Suède par l'Union européenne, concession qui autorise ce pays à augmenter ses émissions de gaz à effet de serre de 4% d'ici 2008/2012 au lieu de la réduction de 8% qui était prévue initialement, ceci pour lui permettre d'abandonner discrètement le nucléaire.

Source

P.H./C.P.

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