L’Estonie souhaite étudier l’option nucléaire

Un groupe de travail composé d’experts nationaux est chargé d'étudier l’entrée de l’Estonie dans la production d’électricité commerciale d’origine nucléaire. Le gouvernement souhaite ainsi «définir la position du pays sur ce sujet».

16 nov. 2020

Le groupe de travail doit aussi consulter des experts internationaux, et présentera ses conclusions et propositions au gouvernement. «L'analyse des impacts de l’entrée dans l’énergie nucléaire aidera l’État à prendre une décision prudente et éclairée», peut-on lire dans une déclaration gouvernementale.
«L’entrée dans le nucléaire après 2030 permettra d'accroître la sécurité énergétique, la durabilité et la compétitivité de l’Estonie et de réaliser nos objectifs climatiques pour 2050», a déclaré le Premier ministre estonien, Jüri Ratas. «Il s'agit d'une des nombreuses solutions possibles qui permettraient à l’Estonie de produire une électricité neutre pour le climat, et qui mérite un large débat au sein de la société ainsi que des analyses approfondies qui nous aideront à prendre des décisions pour notre avenir.»

En tant que source d’énergie émettant peu de CO2, l’énergie nucléaire pourrait aider l’Estonie à réaliser les objectifs climatiques qu’elle s’est fixés pour 2050. Autre avantage du nucléaire: sa capacité à garantir l’approvisionnement électrique indépendamment des conditions météorologiques et 24h/24. Toutefois, la réalisation d’un tel projet, qui nécessite du temps et des ressources, représente un gros inconvénient.

D’après le ministre de l’Environnement, Rene Kokk, le recours au nucléaire contribuera à garantir la sécurité énergétique de l’Estonie, mais nécessitera des investissements importants de la part du gouvernement dans le cadre de la construction et de l’exploitation d'une centrale nucléaire, ainsi qu’une longue période de préparation. M. Kokk estime qu’entre 10 et 15 ans seront nécessaires pour préparer la construction de centrales nucléaires, ce qui signifie qu’une installation pourrait être mise en service avant 2035. À ce jour, le pays ne possède ni le cadre légal, ni les institutions, ni le capital humain pour lancer un tel programme de construction.

Le gouvernement estime que la décision relative à l’utilisation de l’énergie nucléaire revêt une grande importance pour le grand public. Il est donc essentiel que la population puisse participer aux discussions sur le sujet. Lors de l’analyse, il sera déterminé de quelle manière le grand public peut être impliqué, par exemple par le biais d'un référendum.

En octobre 2019, la start-up estonienne Fermi Energia et l’entreprise américaine GE Hitachi Nuclear Energy ont signé un accord de collaboration portant sur la construction possible d’un petit réacteur modulaire du type BWRX-300 de GEH dans le pays. En janvier 2020, Fermi Energia a cette fois signé des accords de collaboration avec l’énergéticien finlandais Fortum Oy et avec l’entreprise de construction mécanique belge Tractebel afin d’étudier le recours aux SMR.

Source

S.D./CB d’après un communiqué de presse du gouvernement estonien du 5 novembre 2020

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