Ukraine: les choses avancent concernant l’ISF-2

L’entreprise américaine Holtec International lnc. a livré à l’Ukraine l’installation d’entreposage à sec construite à côté de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Les premiers tests avec des assemblages combustibles usés seront réalisés en février 2020.

24 janv. 2020

La State Agency of Ukraine on Exclusion Zone Management a annoncé le 15 janvier 2020 que l’installation d’entreposage à sec de longue durée, fabriquée par Holtec (Interim Spent Fuel Storage Facility 2, ISF-2), avait été remise à Chernobyl Nuclear Power Plant (ChNPP). Holtec a déjà formé le personnel qui travaillera sur l’ISF-2. Les premières manipulations d’assemblages combustibles usés débuteront fin février 2020.

Le projet ISF-2 avait été lancé à la fin des années 1990. Il avait été interrompu alors que la technologie du fournisseur initial avait été jugée insuffisante. Les travaux sur l’installation, alors construite en partie, ont ensuite été suspendus durant près de dix ans. En 2011, l’Ukraine a demandé à l’Américain Holtec d’achever la construction de l’ISF-2. Les dix premiers conteneurs à double parois (Double-Wall Canister, DWC), sur les 231 concernés au total, sont arrivés sur le site fin 2015. Holtec avait informé en septembre 2019 que des tests à froid avaient été effectués avec succès entre le 6 mai et le 29 août 2019. D'après l’entreprise, ces tests ont montré que l’installation était opérationnelle.

Le nouveau dépôt à sec permettra de remplacer le dépôt en piscine actuel, l’ISF-1. Plus de 20’000 assemblages combustibles en provenance des réacteurs Tchernobyl 1 à 3 y seront entreposés durant les 100 prochaines années. Aucune indication n’a été fournie concernant la mise en service officielle de l’installation. Holtec avait toutefois annoncé dans des communiqués précédents que celle-ci était prévue pour 2020, une fois le feu vert de l’autorité ukrainienne de sûreté nucléaire obtenu.

La construction de l’ISF-2 est financée par le Nuclear Safety Account (NSA), un fonds de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) qui gère notamment les moyens financiers alloués à des mesures d’infrastructure importantes dans le cadre de la désaffectation des tranches de Tchernobyl. La BERD estime les coûts totaux de l’installation à 400 millions d’euros (CHF 430 mio.).

Source

M.B./C.B. d'après un communiqué de presse de Holtec du 23 septembre 2019, ainsi qu’un communiqué de la State Agency of Ukraine an Exclusion Zone Management du 15 janvier 2020

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