Leibstadt: aucun examen supplémentaire de la cuve de pression n’est nécessaire

La cuve de pression de la centrale nucléaire de Leibstadt (KKL) n’a pas besoin d’être à nouveau vérifiée. L’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) exclut dans une large mesure que les découvertes faites à KKL sont semblables à celles de la centrale nucléaire belge de Doel 3.

10 déc. 2013

Contrairement aux cuves de pression des centrales nucléaire de Beznau, Gösgen et Mühleberg, fabriquées avec des viroles forgées, les anneaux cylindriques de la jupe, le fond voûté et le couvercle de la cuve du réacteur de Leibstadt sont en matériau laminé fabriqué en France et au Japon. En outre, à la différence des réacteurs à eau sous pression belges de Doel par exemple, les cuves de pression des réacteurs à eau bouillante tels que celui de Leibstadt présentent des parois moins épaisses. La taille et l’épaisseur des plaques sont moindres en comparaison avec des blocs forgés, ce qui réduit considérablement la probabilité de ségragations inadmissibles dans les plaques laminées à chaud. D’après l’IFSN, et au vu des connaissances actuelles, les indications sur la tranche Doel 3 semblent provenir de défauts dus à l’hydrogène, survenus lors du processus de forgeage.

L’Agence fédérale de contrôle nucléaire belge (AFCN) avait mené des analyses détaillées suite à la découverte d’indications dans les centrales nucléaires belges. L’Association des régulateurs d’Europe de l’ouest (Wenra) s’est elle aussi penchée sur la question et a formulé des recommandations en vue d’un contrôle ciblé des cuves. Etant donné que l’hypothèse de départ, qui supposait que les indications étaient dues à des défauts de qualité lors du forgeage, a été confirmée, la centrale nucléaire de Leibstadt n’est pas concernée par la recommandation de la Wenra, a expliqué l’IFSN début décembre 2013. La cuve du réacteur de Leibstadt se différenciant des réacteurs belges aussi bien par rapport au fabricant que par rapport au processus de fabrication, l’IFSN conclut à l’issue des premières clarifications que la centrale suisse n’est certainement pas concernée.

La situation dans les autres centrales nucléaires suisses

BKW SA, exploitante de la centrale nucléaire de Mühleberg, avait remis à l’IFSN à la demande de celle-ci la documentation relative à la fabrication et au contrôle de la cuve du réacteur le 14 août 2012. D’après les documents, la cuve de Mühleberg se trouvait en parfait état lors de la mise en service. BWK avait cependant procédé à des contrôles supplémentaires par ultrasons qui avaient attesté le bon état de la cuve et le fait que celle-ci n’était pas concernée par les défauts de Doel 3.

A l’été 2013, l’IFSN avait demandé également aux exploitants de Beznau et Gösgen de procéder à une analyse par ultrasons du matériau de base des cuves de pression afin d’identifier de possibles défauts. Cela sera effectué dans le cadre des prochains contrôles périodiques des joints de soudure de la cuve, dans les trois ans à venir.

Source

M.B./C.B. d’après un communiqué de presse de l’IFSN du 2 décembre 2013

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