Le report de la mise en service de Flamanville 3 est confirmé

En raison d’écarts de qualité sur certaines soudures du circuit de refroidissement secondaire de la tranche Flamanville 3, le premier chargement du combustible aura finalement lieu au quatrième trimestre 2019, soit un an plus tard que les dernières prévisions. En conséquence de cela, les tranches nucléaires Fessenheim 1 et 2 resteront connectées au réseau plus longtemps.

27 juil. 2018

En avril 2018, EDF avait informé l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN) d’écarts de qualité sur certaines soudures du circuit de refroidissement secondaire de la tranche Flamanville 3. Au 25 juillet 2018, 148 des 150 soudures du circuit avaient été contrôlées – le contrôle des deux soudures restantes sera finalisé fin juillet. Sur les 148 soudures contrôlées, 33 présentent des écarts de qualité et feront l’objet de réparations, a indiqué EDF. Par ailleurs, 20 autres soudures seront refaites mêmes si elles ne présentent pas de défaut, ces soudures ne respectant pas les exigences dites de «haute qualité» définies par EDF au moment de la conception de l’EPR. Pour dix autres soudures, EDF a proposé à l’ASN une démarche de justification spécifique permettant de confirmer le niveau de sûreté de l’installation tout au long de son exploitation. Cette démarche fait l’objet d’une instruction approfondie par l’ASN, a fait savoir EDF. Les 85 autres soudures sont conformes.

Le groupe EDF a été contraint d’ajuster en conséquence le planning et l’objectif de coût du chantier de construction de Flamanville. Le premier chargement du combustible est désormais prévu au quatrième trimestre 2019 et les coûts de construction ont été réajustés et sont passés de 10,5 milliards d’euros (CHF 12,2 mia.) à 10,9 milliards d’euros. (CHF 12,7 mia.). Les tests à chaud devraient débuter fin 2018.

Conséquence directe sur l’arrêt de Fessenheim

On étudie actuellement les conséquences du retard pris par la tranche Flamanville 3 sur l’exploitation des deux réacteurs de Fessenheim, a indiqué EDF. Sébastien Lecornu, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la transition écologique et solidaire, a indiqué sur Twitter que la fermeture de la centrale de Fessenheim était irréversible. La mise hors service des installations a toutefois été reportée. «Il revient à l’exploitant de détailler les échéances précises», a déclaré M. Lecornu. La loi sur la transition énergétique limite la puissance installée du parc nucléaire français aux 63,2 GW produits actuellement. Cela signifie que lorsque la tranche EPR Flamanville 3 sera mise en service, deux installations plus petites devront être déconnectées du réseau. Le gouvernement précédent avait adopté un décret relatif à la fermeture de la centrale de Fessenheim.

Source

M.A./C.B. d’après un communiqué de presse d’EDF du 25 juillet, et des tweets de Sébastien Lecornu du 24 juillet 2018

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