Abandon du nucléaire de moins en moins probable en Suède

Une alliance de partis suédois s'engage à mettre fin à la politique d'abandon du nucléaire si elle gagne les élections de septembre 2006.

29 mai 2006

L'alliance dite «Alliance pour la Suède» se compose des quatre partis majeurs de l'opposition actuelle, à savoir les partis du Centre, Conservateur, Libéral et Chrétien-démocrate. Ils se sont prononcés pour une politique énergétique commune qui ne permettra ni d'arrêter des centrales nucléaires pour des raisons politiques, ni de construire de nouvelles centrales nucléaires pendant les quatre ans à venir.
L'Alliance s'oppose donc à la politique du gouvernement minoritaire actuel des Sociaux-démocrates engagés pour l'abandon du nucléaire et qui ont arrêté définitivement les deux tranches de la centrale nucléaire de Barsebäck. L'Alliance pour la Suède ne remettra pas en exploitation Barsebäck, mais elle permettra des élévations de puissance et l'exploitation des dix tranches restantes, ainsi que toute sorte de recherche et développement dans le domaine du nucléaire. Cette position claire de l'Alliance a été rendue possible par un revirement complet du Parti du Centre, historiquement le parti le plus ardemment opposé au nucléaire. En 2005, sa présidente, Mme Maud Olofsson, avait déclaré qu'il fallait laisser l'industrie décider de l'avenir du nucléaire. Depuis, le parti a abandonné de plus en plus son hostilité au nucléaire.
Selon des sondages d'opinion, une politique antinucléaire pourrait coûter un nombre décisif de voix. L'adhésion au nucléaire ne cesse de monter en Suède. Selon un sondage téléphonique effectué en juin 2006, pas moins de 85% des personnes interviewées veulent garder les dix tranches nucléaires en exploitation ou même en construire davantage; en mars 2006, ils étaient encore 83% à partager cette opinion. Ne restent que 13% qui peuvent s'identifier avec la politique d'abandon actuelle. Le sondage a été effectué entre le 7 et 13 juin et se base sur un échantillon représentatif de 1016 personnes interviewées par l'institut Temo pour Kärnkraftsäkerhet och Utbildning AB (KSU).

Source

P.B./C.R selon NucNet, 15 et 29 juin, et un communiqué de presse du Centerpartiet du 30 mai 2006

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