AIEA: Une technologie de drone innovante pour la surveillance radiologique

Une nouvelle technologie de drones, développée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et destinée aux autorités de la préfecture de Fukushima, rend possible une télésurveillance radiologique dans les zones dans lesquelles la contamination est trop élevée pour être accessible aux hommes.

8 févr. 2021

Une instrumentation et une méthodologie développées par l’AIEA destinées à des véhicules aériens sans pilote (Unmanned Aerial Vehicles, UAV) équipés de détecteurs de rayonnement, de caméras et de GPS, ont été testées, et validées, en conditions réelles dans la préfecture japonaise de Fukushima. L’organisation est désormais prête à soutenir ses États membres qui souhaiteraient développer et mettre en œuvre cette technologie pour procéder à une la cartographie radiologique après un accident nucléaire ou radiologique.

Depuis 2012, l’AIEA et la préfecture de Fukushima travaillent ensemble pour développer et utiliser les UAV dans le cadre de la surveillance radiologique. L’AIEA a mis à disposition à la fois un système d’instrumentation complet basé sur les UAV destiné à mesurer le rayonnement, et la méthodologie d’analyse et d’interprétation des mesures effectuées.

D’après l’AIEA, les données récoltées grâce à la nouvelle technologie peuvent ensuite être utilisées pour évaluer les risques potentiels dû au rayonnement et pour établir des plans et stratégies d'assainissement, de décontamination et de gestion des déchets nucléaires au Japon. L’organisation publiera un document technique détaillé présentant les résultats du projet, y compris le calibrage des instruments, la validation de la méthodologie, la mesure de doses de rayonnement in situ, et la cartographie des dépôts intermédiaires de déchets radioactifs dans la préfecture de Fukushima.

Pour l’AIEA, les coûts réduits des drones et le fait que ceux-ci permettent d’éviter que des personnes ne soient exposées au rayonnement représentent les principaux avantages de la technologie. Ainsi, elle travaille déjà à l’intégration et aux essais de nouveaux appareils de mesure améliorés, et à leur adaptation à la prochaine génération de drones.

«Ces nouveaux développements non seulement rendront possible des temps de vol plus longs des UAV mais permettront aussi de déterminer les débits de dose équivalents et les spectres gamma en réalisant une seule mesure. Combiné à des fonctions caméra de grande qualité, le nouveau système permettra d’établir un modèle de photogrammétrie aérienne 3D complet, qui pourra être superposé aux cartes radiologiques et à l’identification des radionucléaires», a précisé Danas Ridikas, responsable du département de Physique de l’AIEA.

Miroslav Pinak, responsable de la section Sécurité et surveillance du rayonnement de l’IAEA, estime que les technologies basées sur les UAV joueront un rôle majeur dans le développement de la surveillance du rayonnement, notamment pour améliorer le recours à la cartographie environnementale et la surveillance à long terme des zones contaminées.

Source

A.D./C.B. d’après les World Nuclear News du 2 février 2021 et un communiqué de presse de l’AIEA du 1er février 2021

Restez informé-e!

Abonnez-vous à notre newsletter

Vers l’abonnement à la newsletter

Profitez de nombreux avantages

Devenez membre du plus grand réseau nucléaire de Suisse!

Les avantages en tant que membre