Allemagne: seconde autorisation de démantèlement pour la centrale nucléaire à l'arrêt de Grafenrheinfeld

PreussenElektra est l’exploitante et propriétaire de la centrale nucléaire à l’arrêt de Grafenrheinfeld, en Bavière. Le réacteur à eau sous pression d'une puissance électrique brute de 1345 MW a été en service de 1982 à 2015. Le démantèlement de l’installation comprend deux étapes: la première autorisation de désaffectation et de démantèlement avait été demandée au StMUV le 28 mars 2014, et accordée le 11 avril 2018. PreussenElektra a remis la demande pour la seconde autorisation le 17 décembre 2019, et obtenu l’accord correspondant le 20 décembre 2022.

«Lors de cette première phase de la procédure, PreussenElektra avait présenté dans le détail un concept portant sur l’ensemble du démantèlement de l’installation, ainsi que les mesures prévues à cet effet», a écrit l’entreprise, avant de préciser que les internes de la cuve de pression avaient déjà été retirés dans le cadre de la première autorisation de démantèlement. Le 15 décembre 2020, PreussenElektra a annoncé que la centrale nucléaire de Grafenrheinfeld était désormais débarrassée de son combustible. Les derniers assemblages combustibles usés ont été placés dans des conteneurs de transport et de stockage du type Castor et retirés du bâtiment réacteur.

«La seconde autorisation qui vient d’être délivrée […] porte sur le démantèlement de la cuve de pression et du bouclier biologique [en béton], qui l’entoure», a indiqué PreussenElektra. Depuis le début du démantèlement, plus de 12’100 composants ont été mis à l’arrêt et 3100 tonnes de matériel ont été démontées. Ce matériel est désassemblé, nettoyé et sa contamination est mesurée à plusieurs reprises dans un centre de traitement des matériaux résiduels. Le démantèlement devrait être achevé en 2033. Les bâtiments pourront ensuite être démolis.

D'après PreussenElektra, l’installation n’est plus autorisée au fonctionnement de puissance conformément à la 13^e version de la loi atomique allemande, et a été définitivement arrêtée le 27 juin 2015. Il s'agit d’une conséquence de la sortie accélérée du nucléaire décidée en 2011 par le pays.