Assemblée générale 2025 du Forum nucléaire suisse: posture claire, stabilité et vent frais
Lors de son Assemblée générale organisée à Berne, le Forum nucléaire suisse a posé des jalons importants: son président, Hans-Ulrich Bigler, a été réélu à l’unanimité pour deux ans, un nouveau membre a été intégré au comité, et un engagement clair a été pris en faveur du rôle de l’énergie nucléaire en Suisse et en Europe.

Hans-Ulrich Bigler a été reconduit en tant que président de l’association pour deux années supplémentaires. Elmar Artho (ABB Suisse) est quant à lui venu compléter le comité et prendre la suite d’Andreas Koch. Le professeur Andreas Türler ne s’est pas présenté à sa propre réélection. Tous les autres membres ont été réélus.
«Quelque chose s’agite!»
Dans son discours d’introduction, Hans-Ulrich Bigler a déclaré: «Quelque chose s’agite du côté de l’énergie nucléaire – aussi au niveau de la politique fédérale!» Le président de l’association a salué l’engagement politique du conseiller fédéral Albert Rösti et a rappelé l’annonce du Conseil fédéral l’an passé concernant la levée de l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires en Suisse. «Il est grand temps – et le Forum nucléaire suisse se battra pour cette cause!»
Le Forum nucléaire est également actif au niveau international, et fait partie, par exemple, du comité de Nucleareurope. M. Bigler a fait référence au premier sommet pour l’énergie nucléaire organisé en mars 2024 à Bruxelles, lors duquel pas moins d’une trentaine de pays – dont de nombreux pays de l’UE – ont reconnu le développement de l’énergie nucléaire.
Le Parlement européen a, lui aussi, envoyé un signal fort en soutenant le développement des petits réacteurs modulaires, et a mis sur pied à cet effet une alliance industrielle européenne pour les SMR.
Un intervenant issu du Parlement de l’UE
Le mot de la fin est revenu au député européen français Christoph Grudler. Celui-ci s’est dit persuadé que l’UE ne sera pas en mesure d’atteindre ses objectifs climatiques sans l’énergie nucléaire: «Sans une part de 15% de nucléaire dans le mix énergétique, le Pacte vert ne sera pas réalisable», a-t-il déclaré. M. Grudler a plaidé pour une politique ouverte à l’ensemble des technologies et qui traite sur un pied d’égalité l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables. Il conseille à la Suisse de ne pas perdre ses compétences nucléaires: «Il serait paradoxal de rejeter dans un même temps le retour de la Suisse dans le nucléaire et la conclusion d’un accord sur l’électricité avec l’UE – les deux sont nécessaires pour garantir la sécurité d’approvisionnement et offrir une énergie abordable.»
À l’issue de l’Assemblée générale, Christophe Grudler a donné une interview devant notre caméra...
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Source
S.D./C.B.