Australie: remise en service d’un réacteur de recherche

L’Ansto (Australian Nuclear Science and Technology Organisation) a repris l’exploitation de son réacteur de recherche Opal (Open Pool Australian Light Water Reactor).

25 nov. 2008
Le bâtiment d'Opal avec la salle de rayonnement neutronique
Le bâtiment d'Opal avec la salle de rayonnement neutronique
Source: Ansto

Mi-novembre 2008, Ansto a reçu par ailleurs l'autorisation d'introduire la première phase de reprise de la production de molybdène 99. Cet isotope permet de produire du technétium 99m (TC 99m). En remettant en service le réacteur Opal, Ansto tient compte d'un avertissement de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) selon lequel le marché global des radioisotopes est menacé de tarissement, trop peu de réacteurs étant disponibles dans le monde pour la production de radioisotopes importants pour la médecine, ceci alors qu'il faut s'attendre à une augmentation de la demande.

Remplacement de l'eau lourde

L'eau lourde se trouvant dans le réservoir à réflecteur du réacteur Opal a été remplacée lors du dernier arrêt de l'installation pour révision. Au cours de ces deux dernières années, de l'eau légère provenant de la piscine ouverte qui entoure le réacteur avait suinté dans le réservoir à réflecteur et avait dilué l'eau lourde qu'il contient. Selon Ansto, cette dilution de l'eau lourde avait entraîné une diminution du flux neutronique et altéré la production d'isotopes. La dilution a été détectée en 2006.

Recherche d'une solution durable

Pendant un arrêt de dix mois de juillet 2007 à mai 2008, arrêt sans lien avec la fuite et destiné à supprimer une défectuosité dans la conception du combustible, Ansto avec commencé, en collaboration avec le constructeur argentin Invap, à chercher des solutions durables pour cette fuite. Selon Ansto, ces recherches sont toujours en cours.

Le 4 novembre 2008, l'AIEA a attiré l'attention sur les problèmes survenus en Europe, trois ateliers de production d'isotopes à usage médical ayant dû stopper simultanément leur fonctionnement. Ces arrêts avaient entraîné une pénurie mondiale de TC 99m. L'AIEA avait rédigé par la suite un document de 70 pages contenant des recommandations et des directives pour les exploitants de réacteurs de recherche.

Source

M.B./C.P. d’après un communiqué de presse d’Ansto du 7 novembre et NucNet du 10 novembre 2008

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