Bagarre pour l'implantation d'Iter en France

Les ministres de la recherche de l'Union européenne sont prêts à lancer la construction du projet international de réacteur thermonucléaire expérimental Iter sur le site de Cadarache (France) même sans le soutien des Etats-Unis, du Japon et de la Corée du Sud.

16 oct. 2004

Dans une lettre adressée le 10 septembre 2004 à la présidente néerlandaise du Conseil de l'Union européenne, l'ex-commissaire à la recherche, M. Philippe Busquin, a indiqué qu'il serait possible de financer le réacteur de recherche à Cadarache sans charge supplémentaire pour le budget européen. M. Busquin propose de lancer les travaux avec les partenaires "sûrs" d'Iter, à savoir la Russie et la Chine, et de laisser la porte ouverte aux autres pays qui voudraient participer au projet. Ces partenaires "non sûrs" sont les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud, qui sont favorables au site japonais de Rokkasho. La décision sur le site d'Iter - suite au retrait du Canada, seuls Cadarache et Rokkasho sont encore dans la course - est en suspens depuis une année environ.
Début octobre, le ministre français de la recherche François d'Aubert est allé dans le même sens et a annoncé que dans le cadre d'un consortium réduit, la France serait prête à augmenter à quelque 900 millions d'euros sa participation financière à la construction du réacteur, construction dont le coût total est estimé à quelque 4,5 milliards d'euros. Le ministre a lancé un appel à ses homologues étrangers pour qu'ils se décident le plus rapidement possible en faveur de Cadarache. Et lors de son voyage en Chine début octobre, le président Jacques Chirac a souligné qu'il espérait vivement que Cara-dache remporterait la mise à propos d'Iter.

Source

H.R./C.P. d'après énergie panorama du 7 octobre et Le Monde du 17 octobre 2004

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