Baisse des rejets radioactifs liquides en provenance des installations nucléaires

Les installations nucléaires suisses ont réussi ces dernières années à réduire leurs émissions radioactives liquides. C’est ce que montre le septième rapport sur la mise en œuvre de la Convention Ospar, publié par l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN).

11 déc. 2018

Quinze Etats européens et l’Union européenne travaillent ensemble dans le cadre de la Convention Ospar pour protéger l’environnement marin de l’Atlantique du Nord-Est. Les parties contractantes sont invitées à présenter tous les cinq ans un rapport de synthèse sur les rejets radioactifs de toutes leurs installations nucléaires. Dans ce contexte, l’IFSN a préparé son septième rapport de mise en œuvre. Elle arrive à la conclusion que les exploitants nucléaires suisses étaient parvenus à appliquer avec succès les principes des meilleures technologies disponibles (Best Available Technology BAT) et les meilleures pratiques environnementales (Best Environmental Practice BEP) dans le traitement des eaux usées radioactives.

Depuis 2016, les installations nucléaires suisses obtiennent des valeurs inférieures aux valeurs maximales visées

En se basant sur les valeurs définies par la Convention Ospar, l’IFSN fixe la valeur cible d’un Giga-Becquerel par an pour les rejets radioactifs liquides (à l’exclusion du tritium) des installations nucléaires en Suisse. Cette valeur doit être atteinte en mettant en place des mesures appropriées. Or la valeur enregistrée par l’ensemble des installations nucléaires suisses est même inférieure à celle-ci. La centrale nucléaire de Mühleberg a mis en service une centrale d’évaporation en 2015 et a pu réduire ses rejets de 7 Giga-Becquerel (en 2007), à 0,1 Giga-Becquerel (en 2017). Depuis 2010, le Centre de stockage intermédiaire pour déchets radioactifs de Würenlingen (ZWILAG) a réduit ses rejets en dessous de 1 Giga-Becquerel par an en liant et en filtrant le césium-137 radioactif des eaux usées avec une poudre échangeuse d’ions inorganique. La centrale nucléaire de Beznau a mis en service la nanofiltration à courant transversal en 2007, suite à quoi une valeur inférieure à un Giga-Becquerel par an a été atteinte. La centrale nucléaire de Leibstadt et l’Institut Paul-Scherrer ont également réussi à maintenir leurs rejets à un niveau constamment bas, voire à les réduire. Concernant la centrale de Gösgen, l’IFSN a indiqué que depuis sa mise en service, elle fait partie des centrales nucléaire à eau sous pression caractérisées par les rejets les plus faibles.

Source

M.B./C.B. d’après un communiqué de presse de l’IFSN du 5 décembre 2018

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