Belgique: expertise du nouveau réacteur de recherche Myrrha

Un groupe d’experts internationaux placé sous la direction de l’Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire (AEN) a élaboré une expertise sur le projet belge de réacteur de recherche Myrrha. L’expertise évalue de manière positive ce réacteur, que doit réaliser le Centre d’étude de l’Energie Nucléaire belge SCK-CEN.

25 janv. 2010

Le SCK-CEN travaille depuis 1998 sur le développement du réacteur de recherche piloté par un accélérateur Myrrha (Multipurpose Hybrid Research Reactor for High-technology Applications), mais attend toujours le feu vert du gouvernement belge concernant le cofinancement du projet. Le gouvernement devrait prendre à sa charge 40% de l’investissement total de 960 millions d’euros (1415 millions de francs suisses) pendant les 12 prochaines années, soit une contribution annuelle de 32 millions d’euros (47 millions). Des partenaires européens privés et publics, la Commission européenne et des partenaires internationaux non européens devraient assurer le reste du financement. Le gouvernement belge, plus particulièrement le ministre du climat Paul Magnette, avait chargé un groupe d’experts internationaux de procéder à une expertise du projet de réacteur Myrrha. L’AEN a publié cette expertise le 16 décembre 2009.

Evaluation positive malgré de nombreux risques

En résumé des résultats de leur étude, les experts considèrent que le réacteur de recherche Myrrha est un projet innovateur susceptible de fournir une contribution importante à la recherche sur la gestion des déchets radioactifs et le développement de systèmes de réacteurs avancés. Parallèlement à la recherche, le réacteur pourrait servir aussi à la production de radio-isotopes.

Mais les projetants ne sont pas encore d’accord sur la conception du cœur du réacteur. Les experts voient là toute une série de risques substantiels. Ils citent en particulier les coûts, la période de développement du réacteur et l’aspect financier comme facteurs de risques potentiels. Les experts recommandent au gouvernement belge de financer la prochaine phase de développement du projet, notamment l’élaboration de la conception définitive du réacteur. L’atténuation du risque devrait faire aussi l’objet d’une attention particulière. L’autorisation définitive de la construction du réacteur pourrait être accordée ensuite dans les deux à trois années suivantes.

Source

D.S./C.P. d’après le rapport 6881 de l’AEN «Independent Evaluation of the Myrrha Project» du 16 décembre 2009

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