Belgique: lancement de la construction du dépôt final de surface destiné aux déchets de faible et de moyenne activité à courte durée de vie

La pose de la première pierre par le Premier ministre belge de Wever a officiellement lancé le début de la construction du dépôt final de surface le 18 septembre 2025. L’installation accueillera de manière durable les déchets de faible et de moyenne activité à courte durée de vie, qui pourraient alors se désintégrer jusqu’à devenir inoffensifs. Environ 45% de la totalité des déchets à stocker se trouvent déjà à proximité du dépôt final, pour la plupart dans des fûts en acier. Ils proviennent des centrales nucléaires, des hôpitaux, de l’industrie et de la recherche nucléaire. D’autres déchets futurs seront issus du démantèlement des centrales nucléaires. Les déchets peuvent être des vêtements, des gants de protection, des seringues, des outils, des tuyaux, des pompes, des filtres, des résines, des liquides, des pièces métalliques, des déchets de béton, etc.

Des barrières de sécurité étendues

Afin de garantir une sécurité passive sans intervention humaine durant au moins 300 ans, plusieurs barrières de sécurité sont nécessaires. Par exemple, une fois l’installation fermée, une couverture permanente composée de différentes couches de protection naturelles et artificielles qui empêchent la pénétration de l’eau sera mise en place. Seules deux collines verdoyantes de 20 mètres de haut seront alors visibles. Durant la phase de surveillance légale de 300 ans, les déchets peuvent être récupérés et une grande partie de la radioactivité décroît.

Pour que le dépôt final puisse garantir une sécurité passive, sa structure interne joue, elle aussi, un rôle clé. Avant la mise en dépôt, les déchets, qui se trouvent déjà dans des fûts en acier ou qui sont présents librement, sont emballés dans des conteneurs en béton à paroi épaisse (monolithes). Les espaces vides présents dans les conteneurs en béton sont comblés par du mortier afin que l’eau ne puisse pas accéder aux déchets. L’Ondraf escompte stocker 28’831 monolithes.

Les monolithes seront placés dans des bunkers en béton munis de parois épaisses et de dalles de sol en béton armé de 70 centimètres d’épaisseur. La construction des modules et la mise en dépôt des monolithes dans les modules préfabriqués se déroulent en parallèle. Concrètement, lorsque les huit premiers modules auront été entièrement construits et mis en service, le plan actuel prévoit le remplissage de quatre modules. Les espaces vides présents dans les modules seront comblés par du gravier. Les modules remplis de monolithes seront scellés à l’aide d’une dalle de fermeture en béton. Dans un premier temps, un espace sera conçu pour pouvoir accueillir 20 modules, puis les autres espaces pourront ensuite accueillir 14 modules. Le dépôt final est conçu de sorte à résister aux conditions météorologiques extrêmes ainsi qu’aux séismes et aux accidents. En cas d’inondation, l’eau ne pourra jamais monter plus haut que les fondations et elle ne sera jamais en contact avec les déchets. Les principaux éléments du dépôt ont été testés au préalable dans le cadre de tests de démonstration à une échelle 1:1. D’après l’Ondraf, la phase de mise en dépôt de tous les monolithes contenant les déchets de faible et de moyenne activité de courte durée de vie dans le bâtiment de stockage durera 50 ans.