Cern: observation d’un cas rare de désintégration de particule

A l’occasion du colloque sur la physique des collisionneurs de hadrons qui s’est tenu à Kyoto, au Japon, le 12 novembre 2012, le groupe en charge de l’expérience LHCb («Large Hadron Collider beauty») de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire Cern de Genève a présenté les preuves d’un cas très rare de désintégration de particule. Ce résultat permet aux chercheurs de poursuivre leurs recherches concernant l’existence de la supersymétrie.

19 nov. 2012
Le point bleu clair représente la collision de deux protons. A droite, on peut voir la trace des particules (en bleu) du méson Bs0 qui se désintègre en deux muons à 14 mm du point de collision.
Le point bleu clair représente la collision de deux protons. A droite, on peut voir la trace des particules (en bleu) du méson Bs0 qui se désintègre en deux muons à 14 mm du point de collision.
Source: LHCb/Cern

La désintégration des particules permet aux chercheurs de comprendre la structure de notre monde. Ils peuvent déduire de leur observation l’origine des cas de désintégration. Or ces désintégrations, extrêmement difficiles à observer, fournissent souvent de nouvelles connaissances dans le domaine de la physique des particules. C’est le cas de quelques désintégrations de méson B étrange (Bs0). Ce méson se compose d’un antiquark bottom et d’un quark étrange. Les chercheurs de l’expérience LHCb ont ainsi réussi à observer un cas de désintégration extrêmement rare d’un méson Bs0 en un muon (μ-) et un antimuon (μ+). Des données de mesure recueillies depuis 2011 ont servi de base d’évaluation aux scientifiques, qui ont attribué à leurs résultats le degré de certitude statistique de «3,5 sigmas» (autrement dit un intervalle de confiance de 99,9%), ce qui leur permet de parler de «découverture». Pierluigi Campana, porte-parole du LHCb, indiquait: «Les théoriciens ont calculé que, selon le Modèle standard, ce type de désintégration devrait se produire environ 3 fois par milliard (109) de désintégrations.». Il a précisé ensuite que les connaissances actuelles confirmeraient ces hypothèses.

L’expérience LHCb

Les physiciens partent de l’hypothèse que le big-bang a créé autant d’antimatière que de matière. Les récentes observations montrent cependant que l’Univers est composé uniquement de matière. L’objectif du LHCb («Large Hadron Collider beauty») est de trouver une explication à cette asymétrie entre la matière et l’antimatière.

Source

M.B./C.B. d’après un communiqué de presse de la collaboration LHCb du 12 novembre 2012

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