DSN: bilan sur les transports d’assemblages combustibles usés
Depuis la reprise, en août 1999, des transports d’assemblages combustibles usés vers les installations nucléaires suisses et au départ de ces installations, aucun dépassement des valeurs directrices de propreté des conteneurs de transport (il s’agit des valeurs limites pour les contaminations dans le droit relatif aux marchandises dangereuses) n’a plus été constaté.
Telle est la conclusion du rapport "Bilan sur les transports de combustibles usés" de la Division principale de la sécurité des installations nucléaires (DSN). 37 transports se sont déroulés depuis août 1999, dont 19 à l'usine de retraitement de Cogema à La Hague, 11 à celle de BNFL à Sellafield et 7 au Centre de stockage intermédiaire de Würenlingen (Zwilag). Trois livraisons à Zwilag de résidus vitrifiés de haute activité ont par ailleurs eu lieu.
Les transports d'assemblages combustibles usés avaient été interdits en Suisse de mai 1998 à août 1999, des dépassements de la valeur directrice de propreté ayant été constatés à plusieurs reprises sur des conteneurs de transport au niveau international (Bulletin no 10/1998). Suite à une analyse des causes et après mise en œuvre des mesures exigées par la DSN, les transports avaient repris en août 1999.
Dans le rapport qu'elle vient de publier, la DSN fixe les conditions dans lesquelles les futurs transports d'assemblages combustibles usés et de déchets vitrifiés de haute activité devront avoir lieu. Le résultat positif des transports organisés depuis août 1999 montre que les mesures exigées à l'époque par la DSN ont contribué à un déroulement sûr et sans contamination de ces transports, constate la DSN, en soulignant toutefois que les précautions prises lors de ces transports ne doivent pas se relâcher. C'est la raison pour laquelle - sauf pour deux exceptions - elle entend maintenir les mesures techniques et organisationnelles existantes. Selon l'expérience actuelle, il n'est pas nécessaire, pour des raisons relevant de la technique de la radioprotection, de continuer à mesurer la radio-exposition du personnel ferroviaire impliqué. C'est pourquoi la DSN n'exigera plus cette mesure. Les personnels des chemins de fer et de la police participant aux transports auront toutefois toujours la possibilité de faire procéder à des mesures au corps entier à l'Institut Paul-Scherrer. La DSN considère également que les contrôles de la contamination à la frontière ne sont plus nécessaires. Ce contrôle n'est donc plus exigé.
Source
D.S./C.P.