E.On: le nucléaire fait partie d’une politique énergétique européenne stable

Wulf Bernotat est fermement persuadé que l’énergie nucléaire est une technologie qui présente encore un grand potentiel d’innovation. Cet avis est partagé par beaucoup, a-t-il souligné dans son allocution. «La Grande-Bretagne, la Suède, l’Italie, les Pays-Bas … tout autour de nous, d’autres pays abandonnent la sortie du nucléaire et se lancent au contraire dans son développement. La Commission européenne et le Parlement européen se sont prononcés clairement eux aussi en faveur de l’énergie nucléaire. Car ils savent que sans énergie nucléaire, et précisément sans l’énergie nucléaire allemande, l’Europe ne pourra pas réaliser ses objectifs ambitieux en matière de climat.» Wulf Bernotat lance un appel pour que se déroule en Allemagne une discussion pragmatique et ouverte sur l’énergie nucléaire.

Absence de politique énergétique claire

«Notre stratégie, qui vise le long terme, exige des conditions cadres de politique énergétique conçues elles aussi sur le long terme et sur lesquelles nous puissions compter», a prévenu Wulf Bernotat. L’Allemagne et l’Europe manquent toujours d’un schéma global de politique énergétique qui associe la rentabilité, la protection de l’environnement et la sécurité d’approvisionnement en tant qu’objectifs équivalents de politique énergétique faisant partie d’une stratégie d’avenir équilibrée. Il faut surtout prévoir ici un large mix énergétique englobant tous les agents énergétiques et dont les avantages et les inconvénients soient contrebalancés dans le cadre d’un système global. Wulf Bernotat a souligné que ceci s’appliquait également aux énergies renouvelables qui préservent le climat, mais ne sont pas encore suffisamment fiables à l’heure actuelle pour pouvoir être intégrées dans la production d’électricité, sans parler des subventions élevées dont elles dépendent toujours. Wulf Bernotat a tout de même exprimé une nouvelle fois son adhésion à une extension massive des énergies renouvelables et a rappelé que E.On a investi 6 milliards d’euros (9,1 milliards de francs) dans ces technologies sur la période 2007–2010.