Etats-Unis: développement de combustible pour les surgénérateurs
L’Idaho National Laboratory (INL) américain a reçu en juillet 2014 quatre assemblages combustibles qui avaient été irradiés à des fins de recherche dans le surgénérateur français Phénix. Les chercheurs travaillent sur un type de combustible qui pourrait être utilisé de la manière la plus efficace possible dans les réacteurs à neutrons rapides et permettrait de réduire la quantité de déchets hautement radioactifs grâce au processus de transmutation.
Les quatre assemblages contiennent désormais le nouveau combustible fabriqué par l’INL et le Los Alamos National Laboratory 2006. «Le combustible sera utilisé à l’avenir dans les surgénérateurs», a expliqué la technicienne nucléaire Heather Chichester de l’INL. Etant donné qu’aucun réacteur à neutrons rapides n’est disponible aux Etats-Unis pour effectuer ce genre de tests, les chercheurs de l’INL doivent se contenter de l’Advanced Test Reactor (ATR) de l’INL, qu’ils doivent adapter en fonction de leurs besoins. «Nous pensons que les modifications apportées nous permettront de simuler les principales conditions présentes à l’intérieur de ce type de surgénérateur», a indiqué Mme Chichester.
Afin de pouvoir s’appuyer sur les tests effectués avec l’ATR, les chercheurs ont également irradié quatre assemblages combustibles dans le surgénérateur Phénix, en France, désormais à l’arrêt. Les échantillons récoltés ont été retournés au NIL en juillet 2014. Le combustible doit désormais être étudié en détail et comparé avec des échantillons similaires, irradiés dans l’ATR. Les scientifiques espèrent avoir créé des conditions d’irradiation similaires pour les deux kits d’échantillons. Cela signifierait qu’ils sont parvenus à reproduire les conditions présentes dans un surgénérateur.
Le nouveau combustible a été développé dans le cadre de l’expérience internationale Futurix-FTA soutenue à la fois par les Etats-Unis et l’Europe.
Source
M.B./C.B. d’après un communiqué de presse de l’INL du 7 novembre 2014