Europe: l'adhésion au nucléaire varie d'un pays à l'autre

Se servant de formulaires en ligne, l'Ifop a interviewé 1006 Français, 603 Allemands, 600 Espagnols, 605 Italiens et 604 Anglais entre le 21 et le 27 juin 2011.

Interrogés sur le premier critère à prendre en compte dans le choix énergétique, 25% des Français ont accordé une importance décisive à la sûreté des installations et des infrastructures. A contrario, les représentants des quatre autres pays privilégient en premier lieu le caractère renouvelable de la source d'énergie, ce constat étant surtout évident pour l'Italie (30%) et l'Allemagne (27%). C'est le cas également des Espagnols (24%), ceux-ci se singularisant toutefois par l'attention majeure qu'ils accordent au coût de la réforme énergétique (20%).

Les Français et les Britanniques partagent peu ou prou le même jugement et s'avèrent les principaux soutiens au recours à l'énergie nucléaire (32% de partisans dans les deux cas; 20% d'opposants chez les Français et 21% chez les Britanniques). A l'opposé, une majorité absolue d'Italiens et d'Allemands (58% et 55%) se déclare hostile au recours à l'énergie nucléaire, supplantant ainsi largement les partisans (20% et 17% resp.). En Espagne, la proportion des partisans et des opposants est assez équilibrée (27% pour, 28% contre), la majorité n'exprimant cependant pas d'opinion tranchée (38%). La question de savoir si les nouvelles énergies renouvelables seraient en mesure de couvrir la totalité des besoins en électricité d'un pays a donné des résultats se situant à l'opposé. Les sondés italiens (72%), allemands (70%) et espagnols (70%) se montrent en effet très convaincus de cette possibilité. En Grande-Bretagne et en France par contre, le pourcentage n'a que légèrement dépassé la moitié (57% et 52% resp.).