France: le président Macron veut construire jusqu’à 14 nouveaux réacteurs nucléaires

«Ce dont notre pays a besoin, c’est de la renaissance de l’industrie nucléaire française», a déclaré le président français dans son discours sur la politique énergétique prononcé sur le site industriel français de Belfort. Ainsi, Macron souhaite demander à l’énergéticien Électricité de France (EDF), majoritairement en mains publiques, de construire et d’exploiter de nouvelles centrales nucléaires. Mais pour cela, encore faut-il qu’il soit réélu dans deux mois. Pour financer les projets et garantir les finances d’EDF, des fonds publics à hauteur de plusieurs milliards d’euros devront être mobilisés.

Concrètement, M. Macron souhaite construire six nouveaux réacteurs, avec une option pour envisager d’en construire jusqu’à huit autres. Il s’agira d’une version plus moderne de réacteurs à eau sous pression du type EPR, l’EPR 2. La première installation pourrait être mise en service d’ici à 2035. M. Macron a expliqué que la France construira de nouveaux réacteurs afin de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de l’étranger, de réaliser les objectifs de réchauffement mondial et de continuer à contrôler les prix de l’énergie.

Il a également annoncé vouloir prolonger la durée de vie des réacteurs actuels de 40 ans actuellement à 50 ans, ou plus, dans la mesure où la sécurité le permet. M. Macron souhaite également encourager les énergies renouvelables et faire baisser la consommation énergétique en recourant à plusieurs mesures.

Un milliard d’euros pour les technologies de réacteur innovantes et pour les petits réacteurs modulaires (SMR)
Le gouvernement français encourage également les nouvelles technologies grâce à son plan d’investissement «France 2030». Près d’un milliard d’euros seront ainsi investis dans des appels à projet afin de soutenir les projets de recherche et de développement portant sur des concepts pionniers de réacteurs nucléaires – que cela concerne la fission ou la fusion nucléaire. Ces projets apporteront de nouvelles réponses aux défis de la branche nucléaire, par exemple dans les domaines de la compétitivité, de la sécurité, du développement d’applications sans production d’électricité et de la réduction de la quantité ou de l’activité des déchets radioactifs. Le projet Nuward, qui porte sur l’étude d’un SMR par l’industrie française, bénéficiera, lui aussi, d’un soutien massif. L’objectif visé est de construire le premier prototype d’ici à 2030.