Incident de contamination à Fessenheim

Le contrôle effectué immédiatement par le service médical a montré que la contamination était très faible et restait inférieure à 0,5 mSv. Cette valeur est à comparer à la limite réglementaire annuelle de 35 mSv qui est appliquée en France pour les personnes exposées professionnellement aux radiations.
Ce changement de filtres avait été rendu nécessaire par le fait que suite à une erreur de manipulation de vannes, des résines échangeuses d'ions radioactives avaient pénétré dans le circuit primaire et colmaté plusieurs filtres de ce circuit. Du fait de la présence de résines dans le circuit primaire, EDF a décidé d'arrêter le réacteur dès le 25 janvier et d'anticiper ainsi l'arrêt pour rechargement prévu initialement le 21 février 2004, de décontaminer le circuit primaire et de lancer les travaux de maintenance et renouvellement du combustible.
Comme l'a indiqué l'Autorité de sûreté nucléaire ASN le 10févrierdans un communiqué de presse, elle a procédé à une inspection à Fessenheim le 2 février et a pu constater que les mesures correctives permettant d'éviter de nouvelles contaminations avaient été prises. Les inspecteurs de l'ASN sont également parvenus à la conclusion que la radioprotection des agents était assurée. En raison des conséquences radiologiques sur les intervenant, l'ASN a classé cet incident au niveau 1 de l'Echelle internationale des événements nucléaires Ines, qui compte sept niveaux. Malgré les mesures prises, un huitième salarié d'EDF a été très faiblement contaminé à la main lors d'une intervention ultérieure sur le circuit primaire. En dépit du classement au bas de l'Echelle Ines, ces événements ont fait l'objet d'un large écho dans la presse locale.