Incident du niveau Ines 2 à Flamanville
L’Autorité de sûreté nucléaire français ASN a classé l’incident qui s’est produit le 21 janvier 2002 à la centrale nucléaire EDF de Flamanville au niveau 2 de l’Echelle internationale des événements nucléaires INES, qui en compte 7, c’est-à-dire comme incident présentant potentiellement une importance pour la sûreté. Elle a constaté en même temps que cet incident n’avait pas eu de conséquences sur le personnel ni sur l’environnement.
Une erreur survenue lors de travaux de maintenance avait entraîné la défaillance d'un système de contrôle-commande qui fournit aux agents de conduite en salle de commande une partie des informations sur l'état du réacteur et transmet des ordres vers des matériels importants pour la sûreté. La défaillance d'autres équipements, mais aussi des interventions inappropriées, avaient provoqué par la suite une série d'anomalies, notamment la perte de l'une des deux alimentations électriques, entraînant l'arrêt automatique du réacteur, la perte du système d'injection d'eau sous pression destiné à maintenir l'étanchéité des pompes primaires, et l'endommagement d'une pompe d'alimentation en eau des générateurs de vapeur à la suite de son démarrage intempestif.
L'ASN a procédé à une inspection sur le site le 23 janvier 2002 et a constaté que suite à l'application incomplète de procédures de conduite, des systèmes avaient été endommagés. L'autorité a donc demandé des explications précises sur cette erreur de comportement. Elle a fait par ailleurs dépendre l'autorisation de remise en service de la preuve que les matériels endommagés avaient été remis en conformité. Cette démonstration ayant été apportée le 30 janvier, l'ASN a donné son accord au redémarrage de la centrale.
Source
P.B./C.P. d’après un communiqué de presse de l’ASN du 1[sup]er[/sup] février 2002