Issue décevante de la Conférence sur le climat de Copenhague

Les délégués de la Conférence sur le climat de Copenhague n’ont abouti qu’à un consensus minimal. Un document politique non contraignant intitulé «Accord de Copenhague» mentionne simplement l’objectif d’une limitation à moins de 2°C du réchauffement de la planète par rapport au niveau préindustriel.

14 janv. 2010

La COP15, la 15e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), s’est déroulée du 7 au 18 décembre 2009 à Copenhague. Selon le calendrier de la conférence antérieure de Bali de 2007, les Etats partenaires devaient s’accorder sur une nouvelle réglementation obligatoire pour la protection du climat après 2012, date d’expiration du protocole de Kyoto. Or «l’Accord de Copenhague», le document final central, n’est pas juridiquement contraignant; il précise toutefois pour la première fois l’objectif concret – en tant que consensus minimal – d’une limitation à moins de 2°C du réchauffement de la planète par rapport au niveau préindustriel. Mais les délégués n’ont pas pu s’accorder sur la mesure jugée nécessaire par les scientifiques du Conseil mondial du climat GIEC, à savoir au miminum la division par deux des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

Accord ni sur des objectifs concrets, ni sur un calendrier

L’Accord de Copenhague contient la promesse que les Etats développés mettront d’ici 2012 à la disposition des pays en développement une somme totale de 30 milliards de dollars (30 milliards de francs suisses) à des fins de protection de l’environnement. «Dans le cadre d’actions significatives d’atténuation et de transparence sur leur mise en œuvre», la somme devrait être augmentée à 100 milliards de dollars par an d’ici 2020. Le financement proviendra d’une grande variété de sources, publiques et privées. Il a été décidé de constituer un «Fonds vert mondial» du climat pour la gestion des instruments financiers. Les délégués n’ont pu toutefois s’accorder ni sur des objectifs concrets de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ni sur un calendrier pour la future marche à suivre. Un accord prenant la succession du Protocole de Kyoto pourra donc être trouvé au plus tôt lors de la 16e conférence des Parties qui se déroulera à Mexico du 29 novembre au 10 décembre 2010. Selon le document qui vient d’être signé, les pays industrialisés ont jusqu’au 1er février 2010 pour annoncer à la CCNUCC les mesures qu’ils ont l’intention de prendre pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre de 2012 à 2020. Ceci s’applique aussi aux Etats-Unis, qui n’ont pas ratifié le Protocole de Kyoto.

Energie nucléaire mentionnée en marge seulement

Dans sa prise de position sur Copenhague, Foratom, l’organisation faîtière des forums atomiques européens, exprime sa déception à propos des résultats de la conférence sur le climat. Le fait qu’aucun accord juridiquement contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre n’ait pu être élaboré et signé constitue un revers important pour les efforts entrepris en matière de protection globale du climat, constate Foratom.

L’énergie nucléaire, qui respecte le climat, n’a été mentionnée qu’en marge de la conférence: au cours des négociations, un passage selon lequel les projets nucléaires devraient être exclus en tant que mesures de réduction a été supprimé. En conséquence, les pays en développement sont maintenant autorisés à faire figurer l’utilisation de l’énergie nucléaire dans la liste de leurs mesures de réduction adressée à la CCNUCC. La décision de savoir si l’énergie nucléaire et la séquestration du CO2 pourront être intégrées après 2012 dans les projets «Clean Development Mechanisms» (CDM) et «Joint Implementation» (JI) a été repoussée à des conférences ultérieures.

Source

D.S./C.P. d’après WNA, World Nuclear News, et un communiqué de presse de Foratom du 21 décembre 2009

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