Italie: potentiel d'économies grâce au nucléaire

Un mix énergétique comprenant l'énergie nucléaire est la variante la «plus favorable» pour l'Italie aux plans économique et écologique. En comparaison d'un mix dépourvu de nucléaire, le pays pourrait économiser 69 milliards d'euros (CHF 90 mia.) entre 2020 et 2030. C'est là la conclusion d'une étude sur l'énergie nucléaire en Italie, menée sous la direction de Fatih Birol, économiste en chef de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

20 sept. 2010
Giulio Tremonti: «Le calcul des taux de croissance du PIB dans différents pays illustre clairement la différence entre les Etats qui utilisent le nucléaire et ceux qui ne le font pas ou entre ceux qui produisent de l'énergie et ceux qui l'importent.»
Giulio Tremonti: «Le calcul des taux de croissance du PIB dans différents pays illustre clairement la différence entre les Etats qui utilisent le nucléaire et ceux qui ne le font pas ou entre ceux qui produisent de l'énergie et ceux qui l'importent.»
Source: OCDE

Cette étude «Nuclear power for the economy, environment and development», élaborée par le groupe de consultants European House-Ambrosetti sur mandat d'Enel S.p.A. et d'EDF Energia Italia, a été présentée le 5 septembre 2010 à l'occasion d'un atelier de travail organisé dans la ville italienne de Côme.

Selon les indications contenues dans l'étude, si l'Italie produisait 25% de son électricité dans des centrales nucléaires, elle pourrait faire des économies à concurrence de 57 milliards d'euros (CHF 74 mia.) pour ses coûts de production et éviter jusqu'à 381 millions de tonnes d'émissions de CO2.

La réintroduction du nucléaire réduirait et stabiliserait les coûts et les prix de l'énergie et améliorerait de surcroît la chaîne de l'approvisionnement énergétique, ce qui se traduirait par des effets positifs sur le consommateur final. Le recours au nucléaire diminuerait aussi la dépendance de l'Italie par rapport à des sources étrangères et servirait de moteur au développement économique du pays – un avantage qualifié de «non négligeable» dans l'étude. L'Italie importe en effet 14% de sa consommation annuelle d'électricité et figure ainsi parmi les plus gros importateurs énergétiques du monde, est-il précisé dans l'étude. Celle-ci constate par ailleurs que les prix moyens de l'énergie y sont de 25 à 30% supérieurs à ceux des autres pays de l'UE et qu'ils ont tendance à fluctuer fortement.

Lors de l'atelier de Côme, Giulio Tremonti, ministre italien des Finances, a déclaré au Financial Times que l'Italie devait diversifier son économie et améliorer sa compétitivité, mais que l'absence du nucléaire civil minait les efforts du pays.

Le gouvernement italien avait adopté le 10 février 2010 un décret définissant les critères pour la construction de nouvelles centrales nucléaires en Italie et avait ainsi annulé la décision de sortie du nucléaire prise par l'Italie plus de 20 ans auparavant.

Source

M.A./P.V. d'après European House-Ambrosetti S.p.A., «Nuclear power for the economy, environment and development» d'août 2010, le Financial Times, interview vidéo avec Giulio Tremonti du 5 septembre et NucNet du 7 septembre 2010

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