Japon: traces de plutonium dans des échantillons de sol

Selon son communiqué de presse du 28 mars 2011, la Tepco (Tokyo Electric Power Company) a relevé des traces de plutonium dans des échantillons de sol prélevés à Fukushima-Daiichi. La Nisa (Nuclear and Industrial Safety Agency) estime que les concentrations sont comparables à celles des autres régions du Japon et qu'elles ne comportent pas de risques pour la santé (état du 29 mars 2011, 13h00, heure d'Europe centrale).

30 mars 2011

Ces échantillons prélevés sur l'aire de la centrale de Fukushima-Daiichi contenaient des traces de plutonium (entre 0,3 et 1,2 becquerel /kg de terre). Deux des cinq échantillons ont montré une composition d'isotopes caractéristique du plutonium issu des centrales nucléaires. Selon la Nisa, les concentrations sont comparables à celles des autres régions du Japon et ne comportent pas de risques pour la santé. Le plutonium présent un peu partout dans certains sols provient des retombées des essais nucléaires atmosphériques effectués entre les années 1940 et 1960.

Selon une commission spéciale de l'ANS américaine (American Nuclear Society), 32 assemblages combustibles MOX à base d'oxydes mixtes d'uranium et de plutonium – soit moins de 6% de tous les assemblages du réacteur de la tranche 3 - étaient utilisés à Fukushima-Daiichi au moment du grand séisme du 11 mars dernier. Les 516 assemblages restants contenaient de l'uranium faiblement enrichi. Selon l'ANS, ces assemblages MOX ont commencé à être utilisés en automne 2010 et sont les seuls du genre sur le site. La commission est d'avis que même en cas de rejets massifs, la proportion réduite de MOX et la brièveté de son utilisation dans le cœur du réacteur n'entraîneraient pas de différence notoire, en termes d'effets, par rapport aux assemblages combustibles fabriqués à partir d'uranium faiblement enrichi.

L'irradiation, dans les réacteurs de puissance, d'assemblages combustibles à base d'uranium faiblement enrichi engendre toujours du plutonium. Celui-ci est produit sous l'effet de la transformation de l'uranium-238. Le plutonium contenu dans les assemblages MOX est en général issu du recyclage d'éléments combustibles à base d'oxyde d'uranium. Cela permet d'économiser entre 15 et 20% des ressources en uranium naturel. Le plutonium peut aussi provenir du démantèlement des arsenaux nucléaires.

Source

M.Re./P.V.

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