La Corée du Sud propose sa participation au réacteur de fusion Iter

Après les Etats-Unis et la Chine, c'est maintenant la Corée du Sud qui a proposé elle aussi de participer au réacteur d'essai international de fusion nucléaire Iter.

29 juin 2003

Comme l'indique une lettre adressée par le ministre de la recherche coréen, M. Ho-Koon Park, aux partenaires d'Iter, la Corée du Sud a l'intention d'injecter une contribution financière très importante, "comparable à l'offre de certains des partenaires actuels", dans la coopération internationale Iter. La Corée s'associe ici aussi bien à la planification et à l'estimation des coûts de l'installation expérimentale qu'aux résultats des négociations obtenues jusqu'à présent par les partenaires d'Iter, à savoir l'Europe, le Japon, la Russie et le Canada, ainsi que les Etats-Unis et la Chine depuis février 2003. Des représentants de la Corée du Sud ont donc déjà participé au dernier tour des entretiens Iter qui se sont déroulés mi-juin à Vienne.
La Chine, qui avait rejoint la coopération Iter en février, a entre temps envoyé un chercheur sur la fusion à l'équipe internationale Iter à Garching, chercheur qui participe désormais aux travaux préparatoires. Deux experts chinois sont également attendus à Naka, au Japon, le deuxième site du groupe Iter.
Le réacteur expérimental Iter est la prochaine grande étape de la recherche mondiale sur la fusion. L'objectif de cette recherche est de développer une centrale qui, comme le soleil, produirait de l'énergie à partir de la fusion de noyaux atomiques. Pour l'allumage du feu de fusion, le combustible - un plasma d'hydrogène - doit être confiné dans des champs magnétiques et échauffé à des températures élevées. Iter a pour mission de montrer la faisabilité physique et technique de la fusion: avec une puissance de fusion de 500 MW, l'installation devrait être en mesure de produire pour la première fois un plasma en fusion qui livre de l'énergie. Le projet a été préparé depuis 1988 par une équipe internationale de chercheurs sur la fusion européens, japonais, russes, et américains jusqu'en 1999. Les plans de construction ont été achevés en juillet 2001; des composants importants de l'installation ont été construits et testés comme prototypes. Les coûts de la construction ont été évalués à quelque 4,5 milliards d'euros. La France, le Japon, le Canada et l'Espagne se sont proposés pour le site du réacteur.
La Corée du Sud participe donc elle aussi depuis novembre 2001 aux négociations des partenaires internationaux. Les sept partenaires doivent trouver un accord sur la forme juridique du projet international, sur son organisation, sur le site, ainsi que sur la répartition des coûts et les commandes de livraison aux partenaires. Un accord correspondant pourrait aboutir cette année encore et être présenté aux gouvernements respectifs.

Source

H.R./C.P. d'après un communiqué de presse de l'Institut Max Planck de la physique des plasmas du 30 juin 2003

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