La France maintient le cap sur l’énergie nucléaire
Dans le discours qu’il a présenté le 25 octobre 2007 à l’occasion de la présentation des conclusions du «Grenelle de l’environnement», le Président Nicolas Sarkozy a pris position notamment sur le rôle de l’énergie nucléaire dans la protection du climat.

Dans son allocution finale, Nicolas Sarkozy a souligné qu'il était illusoire en France de vouloir relever le défi du climat - qu'il a qualifié de «premier défi»- sans l'énergie nucléaire. «Aujourd'hui, nous n'avons pas d'autre choix, sauf à renoncer à la croissance,» a-t-il déclaré, tout en soulignant que le nucléaire ne devait pas être la solution unique au défi climatique. A son avis, la première priorité - et c'est l'une des conclusions du Grenelle - est de réduire les besoins en énergie. L'objectif de la France est d'améliorer de 20% son efficacité énergétique d'ici à 2020.
Pour le président français, la deuxième priorité est de produire plus de 95% d'énergie électrique sans effet sur le climat, c'est-à-dire sans émissions de CO2. C'est à ses yeux le seul objectif pertinent pour lutter contre les effets climatiques. «Nous avons l'énergie nucléaire. Même si je ne veux pas créer de nouveaux sites nucléaires, je sais que nous ne devons pas renoncer à cette énergie.»
Energie nucléaire et énergies renouvelables ensemble
Nicolas Sarkozy a aussi l'intention de pousser l'utilisation des énergies renouvelables. La France produit presque 80% de son électricité dans des centrales nucléaires et n'a pas l'intention de changer de cap à ce sujet. «De la même façon que nous avons le programme national nucléaire, qui a été lancé en 1974 pour réduire notre dépendance énergétique, je veux engager un programme national des énergies renouvelables, avec la même ambition. Pourquoi opposer le renouvelable et le nucléaire, alors que chacun sent bien que nous avons besoin des deux?» Plus d'un cinquième de la consommation énergétique globale de la France devrait ainsi être couverte par les énergies renouvelables d'ici 2020. Nicolas Sarkozy est opposé toutefois à toute forme de précipitation «qui se traduit finalement par la dégradation de l'environnement».
L'expression «Grenelle de …» remonte à une conférence sur le droit du travail qui s'était tenue et avait été signée en mai 1968 au ministère du travail situé «Rue de Grenelle» à Paris. On qualifie aujourd'hui de «Grenelle de …» les séries de négociations menées entre représentants du gouvernement, experts, associations professionnelles et organisations non gouvernementales sur un thème particulier dans le but d'édicter des lois ou de rendre publique une position.
Source
M.A./C.P. d’après le discours du Président Nicolas Sarkozy du 25 octobre 2007