La France refuse d'accepter de nouveaux assemblages combustibles usés allemands

Alors que l'Office fédéral allemand de la radioprotection BfS a donné son feu vert à huit transports d'assemblages combustibles usés des centrales de Stade, Biblis et Philippsburg à l'usine de retraitement de La Hague, la France refuse pour l'instant d'accepter de nouveaux combustibles usés allemands.

16 oct. 2000

Si la France s'oppose ainsi à des transports atomiques de l'Allemagne à l'usine de retraitement de La Hague, c'est parce qu'il n'est pas possible pour le moment d'organiser en contrepartie des transports de matières radioactives à Gorleben, en Basse-Saxe. Selon le gouvernement allemand, la route menant au dépôt intermédiaire restera fermée probablement jusqu'en février 2001 pour réparation d'un pont ferroviaire. La GNS allemande qualifie toutefois cette explication de prétexte à une tactique politique d'ajournement des transports.
Selon le quotidien "Le Monde", le premier ministre Lionel Jospin aurait redit au Chancelier Gerhard Schröder lors du somment de Biarritz des 13 et 14 octobre qu'un engagement écrit sur la reprise des déchets nucléaires allemands constituait une condition préalable à toute nouvelle arrivée en France de combustibles usés. L'arrêt de facto des transports touche entre autres la centrale nucléaire de Philippsburg.
En France, les Verts présents au gouvernement exercent une pression de plus en plus forte contre la Cogema et l'usine de retraitement de La Hague. Suite à l'interdiction des transports décidée par l'ancien gouvernement fédéral à cause de contaminations radioactives de conteneurs, des déchets radioactifs attendent depuis des années à La Hague leur retour en Allemagne. Cet entreposage de longue durée à l'usine de retraitement va à l'encontre du droit français. La ministre de l'environnement Dominique Voynet exige donc le renvoi en Allemagne de ces déchets et espère bien en tirer plus tard un certain profit politique.
Selon ses propres informations, le gouvernement fédéral allemand s'efforce de trouver une solution rapide à la querelle entre l'Allemagne et la France à propos de ces transports. Un groupe de travail dirigé par Frank-Walter Steinmeier, chef de la chancellerie, aurait pris contact avec le directeur de cabinet du premier ministre français, a-t-on pu apprendre le 17 octobre à Berlin. Le gouvernement fédéral entendrait respecter ses obligations internationales ainsi que les conventions qu'il a conclues avec les électriciens.

Source

H.K./C.P.

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