La Grande-Bretagne renforce ses projets nucléaires par de nouvelles stratégies

Le gouvernement britannique expose dans «The UK’s Nuclear Future», publié le 26 mars 2013, comment la Grande-Bretagne peut exploiter au mieux sur le plan économique – sur son territoire comme à l’étranger – le développement de l’industrie nucléaire. «Long-term Nuclear Energy Strategy», publié le même jour, détaille les priorités du gouvernement dans le développement de l’énergie nucléaire jusqu’en 2050 et après.

8 avr. 2013
Lord Hutton, président de la Nuclear Industry Association (NIA), a félicité le gouvernement pour sa prise de position en faveur de l’énergie nucléaire, une énergie qui conserve un rôle décisif dans l’approvisionnement futur de la Grande-Bretagne en électricité à la fois fiable, produite à grande échelle et respectueuse de l’environnement.
Lord Hutton, président de la Nuclear Industry Association (NIA), a félicité le gouvernement pour sa prise de position en faveur de l’énergie nucléaire, une énergie qui conserve un rôle décisif dans l’approvisionnement futur de la Grande-Bretagne en électricité à la fois fiable, produite à grande échelle et respectueuse de l’environnement.
Source: Cabinet Office

Fin mars 2013, le Department of Energy and Climate Change (DECC) britannique et le Department for Business, Innovation and Skills (BIS) ont publié ensemble le livret stratégique de 90 pages «The UK’s Nuclear Future». Au total, le gouvernement britannique publiera de telles stratégies pour onze secteurs clés dans les mois à venir. L’industrie nucléaire, fortement impliquée dans le développement de la stratégie, est présentée de manière approfondie dans ce document – des nouvelles constructions de centrales jusqu’aux services liés au combustible, à l’exploitation et à l’entretien des ouvrages, en passant par la gestion des déchets et le démantèlement. Le gouvernement britannique détaille dans sa stratégie que au niveau mondial 930 milliards de livres sterling (CHF 1330 mia.) seront investies dans de nouvelles constructions dans les deux décennies à venir, et 250 milliards de livres sterling (CHF 360 mia.) dans le démantèlement de centrales. Au plus fort de son activité, le programme de nouvelles constructions en Grande-Bretagne pourrait à lui seul créer jusqu’à 40'000 nouveaux emplois dans le secteur du nucléaire. La nouvelle stratégie britannique pour l’industrie nucléaire pose les jalons d’un partenariat à long terme entre le gouvernement et l’industrie avec pour objectif de tirer le meilleur des possibilités qui s’offriront.

L’accent sur un renforcement de la recherche et du développement

La mise en place d’une National Nuclear Users Facility axée sur la recherche en technologie nucléaire, pour les universités et les entreprises, est un des éléments clés de la stratégie. L’institution, que le gouvernement veut soutenir à hauteur de 15 millions de livres sterling (CHF 22 mio.), disposera de centres au National Nuclear Laboratory (NLL) à Sellafield, au Culham Centre for Fusion Technology et à l’University of Manchester’s Dalton Cumbrian Facility. Le NLL se verra en outre attribuer un rôle central dans la mise en œuvre de la stratégie et conseillera le gouvernement sur les questions ayant trait à l’énergie nucléaire et sur les projets stratégiques de recherche. Comme il a déjà été annoncé mi-mars 2013, La Grande-Bretagne veut en outre contribuer au réacteur international à haut flux Jules Horowitz (RJH), dans le centre de recherche français à Cadarache, pour un montant de 12,5 millions de livres sterling (CHF 17,9 mio.). Le RJH entrera en service en 2014. En 2011, le gouvernement a dépensé un total de 66 millions de livres sterling (CHF 95 mio.) pour la recherche et le développement nucléaires et envisage aussi de plus grandes dépenses dans ce domaine à l’avenir.

Une vision: la moitié de l’électricité issue du nucléaire d’ici à 2050

L’objectif du gouvernement est de faire de la Grande-Bretagne un partenaire clé dans le développement de nouveaux concepts de réacteurs pour le marché mondial. Dans son document stratégique, le gouvernement indique aussi réfléchir à s’engager dans la recherche et le développement de petits réacteurs modulaires. Le document énumère aussi de nombreuses autres mesures qui sont nécessaires pour attirer des investisseurs autochtones et étrangers dans les projets nucléaires mentionnés, et dont les qualifications seront encore demandées dans l’avenir. Le gouvernement britannique est convaincu que le nucléaire pourrait en 2050 contribuer pour 40-50% au mix énergétique du pays – contre seulement 20% actuellement.

Les objectifs gouvernementaux formulés dans une stratégie propre

Fin mars 2013, le DECC et le BIS ont aussi publié ensemble «Long-term Nuclear Energy Strategy», un document de 30 pages qui définit les priorités du gouvernement britannique dans le développement à long terme du nucléaire jusqu’en 2050 et au-delà. Dans les deux décennies à venir, il est notamment prévu de mettre en place un programme avec des réacteurs de troisième génération et de conserver une option qui garantisse une contribution importante du nucléaire au mix énergétique à long terme. Une chaîne d’approvisionnement nucléaire doit aussi être mise en place et maintenue, et s’affirmer aussi bien sur le marché local qu’à l’étranger. Le démantèlement et le maniement sûr, à long terme, des déchets radioactifs, font aussi partie de la stratégie énergétique nucléaire. Le gouvernement veut dans tous les cas adopter un rôle proactif et déterminant dans le secteur du nucléaire.

Des réactions positives

Les stratégies sur l’avenir du nucléaire en Grande-Bretagne ont été amplement saluées par de nombreux représentants de l’industrie nucléaire et des sciences. Lord Hutton, président de la Nuclear Industry Association (NIA), a ainsi félicité le gouvernement pour sa prise de position en faveur de l’énergie nucléaire, une énergie qui conserve un rôle décisif dans l’approvisionnement futur de la Grande-Bretagne en électricité à la fois fiable, produite à grande échelle et respectueuse de l’environnement.

Source

D.S./T.M. d’après «Nuclear Industry Strategy: The UK’s Nuclear Future» et «Long-term Nuclear Energy Strategy» du DECC et du BIS, et un communiqué de presse de la NIA du 26 mars 2013

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