L'OFS réalise des enquêtes sur des thèmes divers dans le cadre du nouveau recensement de la population, enquêtes appelées Omnibus. Une partie de cette enquête, réalisée pour la première fois entre mai et juin 2011 - donc peu de temps après l'accident de réacteur de Fukushima-Daiichi - était consacrée à la qualité de l'environnement. 5129 Suisses âgés de 15 à 74 ans ont été interrogés à cette occasion.
Concernant l'appréciation du danger pour l'être humain et l'environnement, il ressort que 47% de la population jugent les centrales nucléaires «très dangereuses» et 34% «plutôt dangereuses». La perte de la biodiversité et le réchauffement global dû aux changements climatiques sont moins souvent considérés comme très dangereux (37% et 33%). L'évaluation du danger du génie génétique diffère quant à lui considérablement selon l'utilisation: 30% de la population juge le génie génétique très dangereux dans la production d'aliments, contre 14% dans le domaine médical et la recherche.
Différences dans les comportements environnementaux
Les résultats sont contrastés en ce qui concerne les comportements en matière d'environnement au quotidien: 45% de la population baisse toujours le chauffage lorsque leur logement n'est pas utilisé pendant au moins deux jours. 21% ne le baissent jamais, même si c'est techniquement possible. Lors de l'achat de petits appareils électroménagers ou de lampes, 35% de la population tient toujours compte de la consommation énergétique, 11% jamais. Les comportements sont moins contrastés en matière d'alimentation: 7% de la population ne consomme que des produits biologiques alors que 9% n'en consomment jamais.
Source
D.S./P.V. d'après un communiqué de presse de l'OFS du 17 janvier 2012