La Suède lève l’interdiction d’exploiter de l’uranium
Le Parlement suédois (Riksdag) a approuvé la proposition du gouvernement d’autoriser à nouveau l’exploitation de l’uranium dans le pays. L’interdiction, entrée en vigueur en août 2018, d’explorer, d’exploiter et de traiter l’uranium a ainsi été levée et sera effective le 1er janvier 2026.

La Suède possède des réserves d’uranium parmi les plus importantes au monde. Pour autant, le pays applique depuis août 2018 une interdiction d’exploration, d’exploitation et de traitement de l’uranium. Cette interdiction avait été proposée par l’ancien gouvernement de coalition de Stefan Löfven (Sociaux-démocrates et Verts) et approuvée par le Parlement en tant que composante du code environnemental suédois.
Le gouvernement actuel, dirigé par Ulf Kristersson, prévoit de construire de nouvelles centrales nucléaires, par exemple des petits réacteurs modulaires (SMRs). Tout comme les centrales existantes, les nouvelles installations fonctionneront avec de l’uranium, et la question de la souveraineté énergétique de la Suède se pose dans le cadre de l’approvisionnement en uranium. Plusieurs entreprises ont déjà manifesté leur intérêt à exploiter l’uranium. L’uranium étant un sous-produit de l’extraction d’autres métaux, de faibles quantités sont ainsi obtenues dans le cadre des activités minières existantes.
L’uranium à nouveau reconnu comme ressource stratégique
Le 5 novembre 2025, le Parlement suédois a annoncé la levée de l’interdiction d’exploration et d’exploitation de l’uranium à compter du 1er janvier 2026: «Le Riksdag a approuvé la proposition du gouvernement concernant l’exploitation de l’uranium en Suède. La décision prévoit que celle-ci sera à nouveau autorisée en Suède, et que l’uranium sera désormais considéré comme un minerai relevant d’une concession, autrement dit comme un minerai présentant une utilité particulière pour la société.» D’après plusieurs articles de presse, à une voix près, la décision de lever l’interdiction aurait pu échouer.
D’après le Parlement suédois, la décision stipule en outre que les activités impliquant la manipulation de faibles quantités d’uranium ne sont pas soumises à autorisation et ne peuvent pas faire l’objet d’un veto communal. Un veto communal signifie que les communes peuvent décider, par le biais d’une décision politique locale, d’autoriser ou non de telles activités sur leur territoire.
«Cette décision marque un tournant décisif dans la politique énergétique et minière de la Suède et met en adéquation la réglementation nationale avec les objectifs du pays visant à améliorer la sécurité énergétique, à soutenir ses ambitions dans le domaine de l’énergie nucléaire, et à renforcer son rôle dans l’approvisionnement en matières premières essentielles», a écrit le District Metals Corp. sur X. La Suède possède environ 27% des ressources en uranium connues du territoire européen.
Source
B.G./C.B. d’après un communiqué de presse du Parlement suédois du 5 novembre 2025, et un Post sur X de District Metals du 5 novembre 2025