La Turquie confirme ses projets de troisième centrale nucléaire

Le ministre turc de l’Energie, Taner Yildiz, a indiqué que la Turquie s’était fixé pour objectif d’exploiter elle-même la troisième centrale nucléaire du pays et de fabriquer la majeure partie de l’installation. La part des composants indigènes pourrait ainsi être comprise entre 60% et 80%, et dépendra de la performance des deux premières centrales en projet.

Il y a peu de temps, la Turquie a décidé de mandater le consortium franco-japonais composé de GDF Suez SA et Mitsubishi Heavy Industries Ltd. (MHI) pour construire une deuxième centrale nucléaire dans le pays. Celle-ci se situera au bord de la mer Noire, près de Sinop, dans la province du même nom, à environ 320 km au nord-est d’Ankara. Elle comprendra quatre tranches du type Atmea1 développé par la coentreprise Atmea composée du groupe français Areva et de MHI. Concernant la première centrale nucléaire du pays, elle est en projet depuis 2010. Le groupe étatique russe Rosatom construira quatre réacteurs VVER-1200 sur le site d’Akkuy, dans le sud du pays. La première demande de préparation du chantier a déjà été remise.

M. Yildiz a précisé que la décision de faire jouer un rôle important à l’énergie nucléaire dans le mix énergétique du pays reposait sur la nécessité de réduire les importations de gaz naturel dans la décennie à venir. Il est peu probable que les deux premières centrales nucléaires en projet réussissent à couvrir le besoin croissant en électricité. Etant donné que la sélection d’un site prend environ deux ans, le pays ne peut pas attendre que les deux premières tranches soient en service pour décider de la construction de la troisième.