Le CEA en 1998 placé sous le signe de la continuité

Selon les rapports annuels 1998 du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et du groupe CEA-Industrie qui viennent de paraître, les activités de l'Etat français dans le secteur nucléaire se caractérisent par la continuité et la stabilité.

31 août 1999

Avec ses 16'000 collaborateurs et un budget annuel de presque 18 milliards de francs français, le CEA s'occupe non seulement de la recherche et du développement dans le nucléaire civil, mais il est aussi responsable du programme nucléaire militaire français. La part de ce dernier a encore légèrement diminué en 1998 et continuera de baisser en 1999 pour n'exiger encore qu'environ 30% du personnel et 38% du budget. Les postes qui ont légèrement augmenté sont les investissements et le chiffre d'affaires dans les domaines de recherche non nucléaires (électronique, informatique et biotechnologie). La part de la R &D nucléaire, utilisation et effets des rayonnements compris, est par contre restée stable. Le développement des réacteurs occupe toujours la place la plus importante, avec des dépenses de 1,9 milliard de francs français. En font partie les contributions à la recherche française et internationale sur la fusion, la poursuite du développement des réacteurs à eau sous pression, des combustibles à uranium et à oxydes mixtes pour ces réacteurs, ainsi que, pour un cinquième, la remise à niveau et la poursuite de l'exploitation du réacteur à neutrons rapides Phénix. Conformément à la loi du 30 décembre 1991, ce réacteur est un élément incontournable du programme de traitement des déchets à vie longue par transmutation et fission. Le programme Phénix exigera encore des moyens considérables en 1999. Un peu plus de 1,6 milliard de francs ont été consacrés en 1998 aux projets relatifs au cycle du combustible, dont la moitié environ pour des questions concernant les déchets et un peu plus d'un quart au développement de l'enrichissement de l'uranium par laser. Le CEA a dépensé 1,2 milliard de francs pour la R &D dans le domaine de l'amélioration de la sûreté nucléaire, dont la moitié pour des projets liés à la technologie du réacteur à eau sous pression.
Le CEA regroupe aussi les participations de l'Etat dans l'industrie nucléaire, la connectique et le biomédical. Depuis quelques années, ces participations sont réunies au sein de CEA-Industrie, et elles font l'objet d'un compte consolidé séparé. Elles englobent quelque 60 sociétés avec plus de 50'000 employés. Le chiffre d'affaires de CEA-Industrie s'est élevé en 1998 à 51 milliards de francs, soit 4% de moins environ qu'en 1997. Les participations de loin les plus importantes sont Cogema avec Eurodif et d'autres sociétés du combustible nucléaire, ainsi que Framatome et Technicatome. Deux tiers du chiffre d'affaires ont été réalisés dans le cycle du combustible nucléaire.

Source

P.B./C.P. d'après les rapports annuels du CEA et de CEA-Industrie

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