Le conseil d’administration d’Alstom se prononce en faveur de l’offre de GE

Le conseil d’administration du Français Alstom SA s’est prononcé en faveur de l’offre actualisée de l’Américain General Electric Company (GE) concernant l’acquisition des activités Energie du groupe Alstom. Ainsi, Alstom conservera 50% du secteur ainsi que les turbines à vapeur destinées aux centrales nucléaires.

27 juin 2014

Fin avril 2014, GE a remis une offre à Alstom concernant la reprise des activités Energie, qui regroupent les secteurs Energies thermiques, Energies renouvelables et Réseaux, pour une valeur de rachat de 16,9 milliards de dollars américains (CHF 15,1 mia.). A l’issue de discussions avec le gouvernement français, GE avait actualisé son offre et proposé d’étudier la création avec Alstom de trois coentreprises, dont une dans le secteur nucléaire.

Une offre a également été remise par l’alliance de l’Allemand Siemens AG et du Japonais Mitsubishi Heavy Industries Ltd. (MHI). Le conseil d’administration est cependant arrivé à la conclusion unanime que «cette proposition ne répondait pas de manière adéquate à l’intérêt social d’Alstom ni à celui de l’ensemble des parties prenantes».

L’offre de GE

A l’issue de la transaction, les activités Energie seront prises en charge par trois coentreprises contrôlées à 50% par GE et à 50% par Alstom. Ces entités combineraient les activités nucléaires dans le monde et la vapeur en France, qui inclurait la production et la maintenance de la gamme de turbines «Arabelle» pour centrales nucléaires, le développement et la vente d’équipements nucléaires dans le monde, et les équipements de turbine et prestations de maintenance destinées à des utilisations en France. De plus, l’Etat français disposerait d’une action préférentielle lui accordant un droit de véto ainsi que des droits de gouvernance spécifiques dans le domaine de la sécurité et des technologies nucléaires en France. L’investissement dans ces alliances focalisées dans le domaine de l’énergie est estimé à environ 2,5 milliards d’euros nets (CHF 2,2 mia.) en supposant que ces coentreprises soient sans dette, et avec des droits de liquidités.

La France devient actionnaire majoritaire d’Alstom

Dans le cadre de la proposition de GE, le gouvernement français s’est assuré l’option de racheter à l’actuel principal actionnaire, Bouygues Construction SA, 20% du capital d’Alstom. Le ministre français de l’Economie, Arnaud Montebourg, a ainsi déclaré à la chaine de télévision France 2: «Nous avons une option d’achat qui nous permet d’acheter lorsque le prix sera le plus bas possible.» D’ici là, Bouygues prêtera ses actions à l’Etat, ce qui permet à celui-ci d’être, dès à présent, considéré comme actionnaire d’Alstom.

En outre, le gouvernement a cédé ses parts dans l’électricien GDF Suez SA, soit 75 millions d’actions (3,1% du capital de l’entreprise). L’opération rapportera à l’Etat 1,5 milliard d’euros (CHF 1,8 mia.). La part de l’Etat dans GDF Suez se portera alors à 33,6%.

Source

M.A./C.B. d’après un communiqué de presse de GE du 21 juin, un communiqué de presse de Bouygues du 22 juin, d’Alstom du 23 juin et un communiqué commun du Ministre des Finances et des Comptes publics et du Ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique du 25 juin 2014

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