Le Conseil-exécutif maintient son contre-projet à l’initiative «Mühleberg à l’arrêt»

La centrale nucléaire de Mühleberg devrait être arrêtée le plus rapidement possible, en accord avec son exploitant, BKW Energie SA, mais au plus tard en fin 2022. Le Conseil-exécutif du canton de Berne vient d’adopter à l’intention du Grand Conseil un contre-projet à l’initiative «Mühleberg à l’arrêt» qui va dans ce sens.

22 août 2013

L’initiative «Mühleberg à l’arrêt» a été déposée par un comité en février 2012. Elle demande que le canton de Berne, en sa qualité d’actionnaire majoritaire de BKW, veille à la mise à l’arrêt immédiate de la centrale nucléaire de Mühleberg. Les risques financiers importants, liés à des questions de responsabilité, que ferait peser sur le canton l’acceptation de l’initiative ont amené le Conseil-exécutif à adopter, en début mars 2013, un contre-projet à l’initiative et à mettre ce dernier en consultation.

Sur le fond, le contre-projet du Conseil-exécutif vise le même objectif que l’initiative: en sa qualité d’actionnaire majoritaire de BKW, le canton veillera à l’arrêt aussi rapide que possible de la centrale nucléaire de Mühleberg. Contrairement à l’initiative, la date en serait toutefois fixée en accord avec BKW. Le contre-projet fixe en outre une date-butoir claire: l’exploitation de Mühleberg devra s’arrêter au plus tard fin 2022.

Pour des raisons contradictoires, le contre-projet a été rejeté en consultation. Alors que les partisans de l’énergie nucléaire s’élèvent contre toute restriction étatique et contestent la validité de l’initiative, les opposants au nucléaire exigent l’arrêt de la centrale d’ici à 2017. Au vu de ces réponses très contrastées à la consultation, le Conseil-exécutif a décidé de maintenir son contre-projet et de le soumettre au débat parlementaire. A ses yeux, le contre-projet est un compromis techniquement acceptable. La date-butoir de fin 2022 pour l’arrêt de la centrale – soit 50 ans environ après sa mise en service – est une date de mise hors service réaliste qui s’appuie économiquement sur les plans existants de BKW. Il crée des conditions cadre claires et une sécurité en matière de planification. Comme il n’est pas certain pour le moment que l’arrêt de la centrale en 2017 soit une option réaliste, le Conseil-exécutif maintient donc la date-butoir de 2022. L’objectif demeure cependant l’arrêt aussi rapide que possible de la centrale en accord avec la société exploitante.

Le Conseil-exécutif recommande par conséquent au parlement de rejeter l’initiative et de soumettre le contre-projet au vote populaire. Le Grand Conseil examinera vraisemblablement le dossier lors de sa session de novembre 2013.

Source

M.A./T.M. d’après un communiqué de presse du Conseil-exécutif du canton de Berne du 16 août 2013

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