Le gouvernement américain encourage les technologies permettant de réduire les coûts de construction des centrales nucléaires

Le Département américain de l’énergie (DOE) a accordé un financement à hauteur de 5,8 millions de dollars pour le développement de trois technologies qui permettraient de réduire de plus de 10% les coûts associés à la construction de nouvelles centrales nucléaires.

13 juil. 2021

«Les coûts de construction et le non-respect des délais impactent la construction de nouvelles centrales nucléaires depuis des décennies», estime Kathryn Huff, Acting Assistant Secretary for Nuclear Energy au DOE. Or le recours à des technologies avancées permettrait de faire baisser ces coûts et d'accélérer la construction de centrales de nouvelles générations. «Une étape indispensable pour lutter contre les changements climatiques et réaliser l’objectif du président américain de ne plus dégager d'émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050.»

L’équipe de projet, placée sous la houlette de GE Hitachi Nuclear Energy, développera ainsi trois technologies qui mettent en œuvre des développements prometteurs issus d'autres secteurs industriels et n’ayant encore jamais été testés dans le contexte de l'énergie nucléaire:

  • Des conceptions de puits verticaux, un processus éprouvé repris de la construction de tunnels qui permettra de réduire de plus d’un an la durée des travaux.
  • Des structures composites à base d'acier et de béton semblables aux briques LEGO hightech qui réduiront considérablement la charge de travail sur le chantier.
  • La surveillance avancée associée à la technologie des jumeaux numériques, capable de créer une réplique 3D de la structure d’une centrale nucléaire.

Ces technologies pourraient être utilisées pour construire de nombreux réacteurs avancés et améliorer la rentabilité de la mise sur le marché de ces réacteurs.

Outre GE Hitachi Nuclear Energy, ce projet, considéré comme une «Advanced Construction Technology Initiative (ACT)», implique également Black & Veatch, l’Electric Power Research Institute, la Purdue University, Caunton Engineering, Modular Walling Systems Limited, l’University of North Carolina at Charlotte, le Nuclear Advanced Manufacturing Research Centre et la Tennessee Valley Authority. La gestion et le financement incombent au National Reactor Innovation Center (NRIC) du DOE. Le projet est réalisé en deux phases. La première phase portera sur le développement technologique et la préparation d’une installation de démonstration à petite échelle. Sous réserve de la réussite de cette première phase et de l'obtention des fonds nécessaires, une deuxième phase est planifiée avec pour objectif de construire l’installation de démonstration dans les trois ans suivant la mise à disposition des fonds.

«Nous sommes heureux de travailler avec le DOE, le NRIC et l’équipe exceptionnelle que nous avons mise sur pied pour évaluer la manière dont les méthodes de construction et les technologies innovantes pourraient faire baisser les coûts de construction des réacteurs avancés. Nous savons que ce financement soutiendra considérablement la commercialisation de SMR et ouvrira la voie à d'autres réacteurs avancés», a déclaré Jon Ball, Executive Vice President, GE Hitachi Nuclear Energy.

Source

S.D./C.B. d'après un communiqué de presse des DOE du 7 juillet 2021

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