Le laboratoire de Spiez fête ses 100 ans: l’excellence suisse au service de la protection NBC mondiale
Depuis 100 ans, le laboratoire de Spiez protège la Suisse, et le monde entier, contre les menaces nucléaires, biologiques et chimiques (NBC). L’ancien laboratoire de gaz militaire de Wimmis, dans l’Oberland bernois, est devenu un centre de compétence reconnu au niveau international en matière de sécurité et d’expertise scientifique.

Le laboratoire de Spiez, spécialisé dans les menaces NBC, a soufflé ses 100 bougies en 2025. L’évènement a été célébré le 23 octobre 2025 au Bernerhof, à Berne, en présence de nombreux invités, dont le conseiller fédéral Martin Pfister. L’occasion de marquer l’importance passée et future du laboratoire.
Nous vous proposons de revenir sur les avancées et l’histoire de cette institution de pointe au niveau mondial.
Importance internationale et rôle actuel
Des virus et toxines aux agents de combat en passant par les métaux lourds: le laboratoire soutient la Confédération, l’armée et les organisations internationales dans la protection de la population et le démantèlement des armes de destruction massive. Depuis 2017, il apporte son aide à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en tant que Collaborating Centre. Il est également le laboratoire désigné par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et, en tant que seul laboratoire au monde à fonctionner comme BioHub de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il joue un rôle central dans la gestion des crises. En 2023, le laboratoire de Spiez a reçu le prix The Hague Award de l’OIAC.
Du laboratoire de gaz au centre de compétence scientifique
L’histoire du laboratoire de Spiez a commencé en 1925 avec la création du laboratoire de gaz de Wimmis, en réaction à l’utilisation d’armes chimiques lors de la Première Guerre mondiale. D’abord spécialisé dans la protection chimique, le laboratoire a ensuite mis l’accent sur la protection respiratoire et les systèmes de filtration destinés aux hommes et aux animaux. Après la Seconde Guerre mondiale, il a ajouté à ses compétences la protection nucléaire et a changé de nom en 1963 pour devenir le Laboratoire AC. En 1981, le Laboratoire AC quitte Wimmis pour Spiez. Depuis lors, les missions militaires, civiles et scientifiques de protection NBC sont regroupées sur un même site.
La recherche au service de la sécurité et de la paix
Depuis les années 1980, le laboratoire s’engage de manière croissante dans des missions internationales: à la demande des Nations Unies, il a analysé des échantillons afin de vérifier l’éventuel emploi d’armes chimiques, puis plus tard, il a participé à des missions dans le domaine du désarmement avant d’étendre son activité à la protection biologique. Avec le laboratoire biologique du plus haut niveau de sécurité (BSL4) inauguré en 2010, le laboratoire dispose d’une infrastructure dernier cri qui lui a permis, par exemple, de jouer un rôle majeur lors de la pandémie de COVID-19.
Un projet de construction d’un bâtiment de remplacement permettra au laboratoire de continuer à assumer ses missions essentielles dans la lutte contre les menaces NBC à l’avenir également, pour la sécurité et la paix en Suisse et dans le monde.
Source
N.E./C.B. d’après l’article «Le centenaire du Laboratoire de Spiez» du Laboratoire de Spiez du 22 octobre 2025