Le programme "Energie nucléaire 2010" des Etats-Unis

Un nouveau programme du gouvernement américain intitulé "Nuclear Power 2010" poursuit des objectifs ambitieux: d’ici 2010, il y aura aux Etats-Unis au moins une nouvelle centrale nucléaire titulaire de toutes les autorisations nécessaires, construite et en exploitation. A l’occasion du "Global Nuclear Energy Summit" du 14 février 2002 à Washington D.C., le ministre de l’énergie Spencer Abraham s’est exprimé sur ce programme et sur la politique nucléaire et climatique du gouvernement. Le texte de son allocution est reproduit ci-dessous.

13 févr. 2002

Je suis heureux d'avoir l'occasion de parler avec vous tous de quelques initiatives très importantes qui se développent dans mon département, initiatives qui ne manqueront pas d'influencer l'industrie de l'énergie nucléaire et la sécurité de l'approvisionnement énergétique des Etats-Unis. Des chefs de file du gouvernement, de l'industrie et de la recherche représentant des pays du monde entier sont parmi nous aujourd'hui. Je suis très honoré d'être ici.
Lorsque le Président a dévoilé notre Plan énergétique national en mai dernier, il a parlé du besoin de mettre en place une politique énergétique équilibrée, globale et à long terme. Entre autres éléments de cette politique, il a dit que nous devions envisager un rôle accru de l'énergie nucléaire aux Etats-Unis. J'ai parlé au Président cette semaine d'une série de sujets et je peux vous dire qu'il reste complètement attaché à ce Plan énergétique et au rôle que l'énergie nucléaire peut jouer dans notre avenir énergétique.
J'estime que nous lui devons d'immenses remerciements. Son influence a contribué de manière déterminante à dissiper la vieille manière de penser sur l'énergie nucléaire. Cette vieille manière de penser représente une vision sclérosée de l'énergie nucléaire qui date de 1979, lorsque l'image de l'énergie nucléaire dans le public était dominée par Three Mile Island. Cette vision dépassée condamne l'énergie nucléaire comme étant trop chère, trop risquée et trop peu fiable. Mais l'histoire plus récente met en évidence une vision plus brillante, plus prometteuse.
L'énergie nucléaire a fait un come-back étonnant dans ce pays. Il y a dix ans, une centrale nucléaire était heureuse de fonctionner à 70% de sa capacité. Aujourd'hui, une centrale fonctionne en moyenne à 90% de sa capacité. Cette augmentation de capacité se traduit par 23'000 MW de puissance supplémentaire sur le réseau … l'équivalent de la construction de 23 nouvelles centrales nucléaires. Ces améliorations ne sont pas le fait du hasard. Au cours de la dernière décennie, les compagnies d'électricité se sont rendu compte que les centrales les plus efficaces et les plus rentables étaient celles qui étaient le mieux gérées. Au début des années 90 par exemple, il n'était pas rare qu'un exploitant arrête une centrale nucléaire pendant plus de trois mois pour le renouvellement du combustible. Il était évident qu'à moins que les exploitants n'améliorent cette performance, l'énergie nucléaire ne pourrait jamais être compétitive sur le marché. Nous voyons aujourd'hui les résultats des efforts menés par l'industrie. Au lieu de plusieurs mois, les exploitants réalisent les travaux de changement du combustible en un temps aussi court que trois semaines. Les avantages de cette expérience se répandent dans toute l'industrie.
Les sociétés d'électricité sont engagées dans un vigoureux "marché secondaire" pour les centrales nucléaires. Les meilleures sociétés achètent des capacités de production nucléaire à d'autres sociétés et créent de larges systèmes de centrales qui influencent favorablement le savoir-faire et les économies d'échelle. Je pense que ces développements façonneront l'avenir de l'énergie nucléaire comme rien n'a encore réussi à le faire. Nous avons vu les meilleurs exploitants reprendre des centrales nucléaires et appliquer leurs pratiques de gestion fructueuses à leurs nouvelles acquisitions. Les exploitants disposant d'une direction et d'une équipe capables de mener à bien un renouvellement de combustible en trois semaines peuvent par exemple mettre cette expérience à profit pour améliorer la performance dans de plus en plus de centrales nucléaires, dans l'intérêt général de l'industrie.
Les bonnes pratiques de gestion ont amélioré aussi les performances en matière de sûreté. A la fin des années 80, la Commission de la réglementation nucléaire NRC comptait chaque année plus de 200 "événements inhabituels" dans les centrales nucléaires américaines. A l'heure actuelle, la NRC enregistre moins de 20 de ces événements, une réduction de 90% en un peu plus d'une décennie.
Alors que la population apprend que l'énergie nucléaire produit un cinquième environ de toute l'électricité américaine, je pense que beaucoup de gens seraient surpris d'entendre que l'électricité d'origine nucléaire compte aussi parmi les moins chères qui existent. La plupart des centrales nucléaires américaines produisent de l'énergie électrique à moins de deux cents le kWh, et les centrales les plus performantes produisent de l'électricité pour un cent environ seulement le kWh.
Je crois que beaucoup de gens seraient aussi surpris d'apprendre à quel point l'énergie nucléaire contribue à rendre l'air plus propre. Les centrales nucléaires de l'est des Etats-Unis permettent à de nombreux Etats de remplir les exigences du Clean Air Act ("loi sur l'air pur").
Depuis le milieu des années 70, l'énergie nucléaire a permis aux Etats-Unis d'éviter des émissions de plus de 80 millions de tonnes de dioxyde de soufre et de quelque 40 millions de tonnes d'oxydes d'azote. Nous devons reconnaître aussi les avantages que présente l'énergie nucléaire concernant la question du changement climatique. Comme vous le savez, le Président a annoncé aujourd'hui une nouvelle initiative majeure pour réduire les émissions de carbone.
J'espère que pendant que nous travaillons à la réalisation des objectifs du Président, de plus en plus de gens évaluent le lien étroit qui existe entre un rôle accru de l'énergie nucléaire et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il se peut qu'une plus grande compréhension de ce lien contribue à forger une nouvelle alliance en faveur de l'énergie nucléaire ici aux Etats-Unis, et dans le monde entier.
L'industrie a bâti rapidement sur ces succès. J'ai visité l'année dernière la centrale Calvert Cliffs de Constellation Energy, centrale qui avait été la première aux Etats-Unis à recevoir un renouvellement de licence de la NRC. Six autres centrales ont reçu depuis de nouvelles autorisations pour 20 années supplémentaires d'exploitation, et nous nous attendons à ce que toutes les centrales nucléaires américaines leur emboîtent le pas dans les années à venir.
Or en dépit de la volonté affirmée de poursuivre sur cette voie du renouvellement de licences, il n'y a toujours pas de nouvelle centrale nucléaire en construction aux Etats-Unis. Ceci s'explique par de nombreuses raisons. Pendant ces deux dernières décennies, il était clair que la Nation n'avait tout simplement pas besoin des importantes capacités supplémentaires qu'offrent les centrales nucléaires. Très peu de grandes centrales électriques ont d'ailleurs été construites, de quelque type que ce soit, et il n'y avait certainement aucun intérêt à construire de grosses centrales nucléaires, qui exigent énormément de capitaux.
De toute évidence, l'atténuation des inquiétudes du public quant à la sûreté des centrales nucléaires constitue un défi permanent pour l'industrie nucléaire. Je pense que l'industrie a accompli le travail essentiel pour rassurer le public: elle a exploité ses centrales de manière sûre, avec efficacité et professionnalisme, et a gagné la confiance et le respect d'une partie croissante du public. Des sondages récents indiquent que 65% de la population croient à l'utilisation de l'énergie nucléaire. Je pense que les gens qui vivent près de centrales nucléaires - et donc en savent plus à leur sujet - ont même davantage confiance dans la sûreté et les avantages de l'énergie nucléaire. Ceci donne une impulsion énorme à l'industrie.
Cette perspective positive doit toutefois être tempérée par les réalités de la vie depuis le 11 septembre. La sécurité de nos centrales constitue bien sûr une préoccupation légitime et nous attachons une grande attention à tous les aspects de la sûreté et de la sécurité. La NRC et ses homologues dans le monde, Agence internationale de l'énergie atomique comprise, travaillent dur pour répondre à ces défis. Mais nous pouvons être attentifs aux dangers sans pour autant nous murer dans la peur. Nous ne devons pas laisser des terroristes dicter nos choix futurs en matière d'énergie. Il est essentiel que le gouvernement et l'industrie coopèrent pour garantir que nous prenions toutes les mesures nécessaires à la protection de nos centrales nucléaires existantes, et il faut que nous ayons recours aux meilleurs cerveaux de ce pays afin de rendre les futures centrales nucléaires encore moins vulnérables aux attaques.
Au-delà même de ces préoccupations importantes, il existe des barrières significatives qui font qu'il est difficile pour un électricien de prendre la décision commerciale de commander une nouvelle centrale nucléaire, des barrières qui augmentent le risque financier et créent l'incertitude. J'ai l'intention de travailler avec l'industrie pour contribuer à lever ces barrières et de paver le chemin en vue d'une décision de l'industrie de construire de nouvelles centrales sûres.
Premièrement, nous devons proroger le Price Anderson Act ("loi Price Anderson"). J'estime que cette législation représente une promesse essentielle faite par le gouvernement aux premiers jours de l'énergie nucléaire commerciale, une promesse qui doit être maintenant tenue. Mais il est important que nous soyons bien clairs sur le fait que cette promesse est faite au public … nous garantirons que toute victime d'un accident soit indemnisée. C'est seulement dans un tel contexte que nous pouvons nous attendre à ce que des investisseurs décident de risquer le capital nécessaire à une expansion de l'énergie nucléaire. Nous devons proroger la loi Price Anderson si nous voulons maintenir un environnement dans lequel l'industrie puisse sérieusement envisager un avenir pour l'énergie nucléaire, et ceci, nous devons le faire cette année.
Deuxièmement, nous devons répondre aux questions posées au sujet du stockage des déchets nucléaires. Comme la plupart d'entre vous le savent, j'ai informé le mois dernier le Gouverneur Guinn, du Nevada, que je recommanderais au Président le site de Yucca Moutain comme localisation scientifiquement saine et appropriée pour le développement du stockage géologique national à long terme de déchets nucléaires. Un dépôt de stockage géologique durable réalisera plusieurs objectifs. Il favorisera notre sécurité énergétique en levant un barrage à l'expansion de l'énergie nucléaire. Il favorisera la sécurité de la nation et de la patrie en confinant pour toujours de manière sûre des déchets nucléaires dangereux. Et il nous aidera à nettoyer notre environnement.
Mais il existe d'autres barrières dont nous devons aussi nous débarrasser. Premièrement, où allons-nous construire de nouvelles centrales? Deuxièmement, comment savons-nous que nous allons pouvoir obtenir une autorisation pour elles dans ce pays? Et enfin, les technologies avancées sont-elles vraiment une option aux Etats-Unis? La meilleure solution pour répondre à ces questions et lever les incertitudes qu'elles recèlent réside dans un nouveau partenariat entre le public et le privé, c'est-à-dire entre mon Département et l'industrie électrique nationale. Nous avons fixé un objectif ambitieux pour cet important travail: notre but est de lever ces barrières suffisamment tôt pour permettre la construction et la mise sur le réseau d'une nouvelle centrale nucléaire américaine d'ici à la fin de cette décennie. J'ai ainsi le plaisir de vous annoncer aujourd'hui le lancement d'un nouveau programme que nous avons intitulé "Nuclear Power 2010".
Dans le cadre de cette nouvelle initiative, le gouvernement et le secteur privé travailleront ensemble pour explorer des sites susceptibles d'accueillir de nouvelles centrales nucléaires … afin de démontrer l'efficacité et l'opportunité de procédures clés de la NRC conçues pour rendre les autorisations de nouvelles centrales nucléaires plus efficaces, pour les rendre tangibles et prévisibles … et mener la recherche nécessaire pour assurer aux Etats-Unis les technologies de centrales nucléaires les plus sûres et les plus avancées.
Le premier de ces éléments - la recherche de sites pour de nouvelles centrales nucléaires - est une étape critique pour garantir que l'énergie nucléaire continue de jouer un rôle important dans notre mix énergétique. Notre initiative "Nu-clear Power 2010" coopérera donc avec l'industrie pour explorer une série de sites avant que toute décision de construction d'une centrale soit effectivement prise. Nous soutiendrons le processus permettant de recevoir l'autorisation préliminaire de site de la NRC ("Early Site Permit") pour plusieurs sites et connaître ainsi, à l'issue de ce processus, où l'industrie peut construire les prochaines centrales.
Pour que ce travail soit lancé dès maintenant, je suis très heureux d'annoncer des projets de coopération avec deux exploitants américains de centrales nucléaires - Exelon et Dominion Resources - projets qui prévoient des études "ciblées" aussi bien de sites privés que fédéraux comme localisations possibles de nouvelles centrales nucléaires. Ces études mettront en pratique le processus de la NRC d'évaluation de sites détenus par les sociétés d'électricité, et de sites se trouvant sur des terrains réservés du DOE à Savannah River, à l'Idaho National Engineering and Environ-mental Laboratory et sur le site de Portsmouth dans l'Ohio.
Même s'il n'existe aucune garantie qu'un seul des sites proposés à l'examen de l'industrie abritera finalement de futures centrales nucléaires, je pense que chacun de ces sites dispose des caractéristiques physiques correctes, du personnel expérimenté et des organismes locaux de soutien nécessaires pour assurer le succès d'un projet de centrale nucléaire.
Ces études sont juste une première étape. D'ici la fin du mois, nous enverrons une offre à toutes les sociétés d'électricité américaines pour partager les coûts de la sélection de sites dans ce pays et de la véritable démonstration du processus d'évaluation pratiqué par la NRC. L'identification et l'obtention d'autorisations de la NRC pour des sites acceptables répondront à la question de savoir où nous construirons de nouvelles centrales et supprimeront un obstacle majeur à la construction d'une nouvelle centrale nucléaire américaine d'ici 2010.
Permettez-moi de m'interrompre un instant pour souligner que cette initiative n'aurait pas été possible sans le soutien apporté par le Sénateur Pete Domenici. C'est grâce à son influence que notre programme d'énergie nucléaire a été doté, cette année fiscale, des ressources nécessaires pour lancer cet important travail. Il a défendu pendant longtemps la vision selon laquelle l'énergie nucléaire pourrait jouer un rôle accru dans notre mix énergétique, et je suis très heureux d'être le premier Secrétaire à l'Energie depuis tant et tant d'années à le rejoindre pour faire de cette vision une réalité. De la même manière, les Sénateurs Larry Craig, Mike Crapo et Strom Thurmond ont été des défenseurs déterminants de notre programme d'énergie nucléaire et des chefs de file qui ont su proposer de nouveaux rôles créatifs pour nos laboratoires et sites nationaux en vue d'un développement du potentiel de l'énergie nucléaire. Nous remercions ces leaders et beaucoup de leurs collègues pour leur soutien et leur pilotage.
Le Congrès aura l'occasion de témoigner à nouveau de son soutien cette année lorsqu'il examinera notre demande de budget pour l'année fiscale 2003. L'Administration a proposé de doter le programme "Nuclear Power 2010" de 38,5 millions de dollars. Une fois ce budget approuvé par le Congrès, nous commencerons à répondre à la question de savoir si nous pouvons autoriser de nouvelles centrales aux Etats-Unis.
En plus de son assistance pour trouver des sites où aménager de nouvelles centrales, mon Département proposera de partager le coût impliqué par la démonstration de la nouvelle procédure réglementaire qui permettra aux électriciens d'obtenir des autorisations combinées de construction et d'exploitation. La preuve que cette procédure d'autorisation "en une seule étape" fonctionne supprimera un risque majeur d'investissement dans de nouvelles centrales nucléaires. Les électriciens nous ont informés que la démonstration de cette nouvelle procédure constituait une condition préalable absolue à la construction de centrales dans ce pays.
Nous avons l'intention de mettre en place un processus compétitif qui encouragera les électriciens à s'unir autour des technologies de centrales nucléaires les plus prometteuses. Nous sommes d'avis qu'un ou deux concepts de centrale nucléaire sont déjà sur le point de répondre aux exigences économiques du marché et nous envisageons de soutenir l'homologation de ces concepts et leur utilisation dans la nouvelle procédure d'autorisation "en une étape".
En ce qui concerne enfin la question de savoir si une technologie avancée peut être introduite sur le marché américain, nous travaillerons à la fois avec l'industrie et avec nos partenaires internationaux pour mener la recherche nécessaire pour que des réacteurs à gaz avancés tels que le réacteur modulaire à lit de boulets et le réacteur modulaire à l'hélium avec turbine à gaz puissent être considérés comme des options technologiques réelles aux Etats-Unis. Nous avons déjà lancé cette importante recherche par le biais d'un programme commun réalisé à l'Idaho National Engineering and Environmental Laboratory et à l'Oak Ridge National Laboratory.
Nous sommes enthousiasmés par le potentiel de ces nouvelles technologies parce que leur construction modulaire permet d'entrevoir des coûts très faibles et qu'elles présentent des caractéristiques de sûreté inhérente qui pourraient changer la manière de penser des gens sur l'énergie nucléaire. Imaginez de construire des centrales nucléaires avec du combustible qui ne pourrait pas fondre en cas d'accident, ou des centrales qui seraient si sûres qu'elles pourraient ne plus avoir besoin d'enceintes de confinement classiques pour la protection contre des rejets accidentels de matières radioactives. Je crois que le développement de ces technologies attirerait immanquablement le public, les compagnies d'électricité et les investisseurs.
Mais davantage de travail doit être fourni si l'on veut que ces nouvelles technologies se déploient aux Etats-Unis. Nous travaillons heureusement déjà avec la NRC et avec l'industrie pour ouvrir la voie à ces nouvelles technologies. De plus, en ayant recours à des mécanismes tels que le Forum international Generation IV, nous parviendrons à mettre en place une coopération internationale forte pour attirer des fonds américains. Nous espérons collaborer avec des pays tels que l'Afrique du Sud et la France pour fournir la démonstration de ces technologies et les rendre accessibles au marché à la fin de cette décennie.
Une autre raison de notre enthousiasme pour ces technologies est qu'elles sont capables de produire les températures extrêmement élevées requises pour déclencher les processus thermochimiques nécessaires pour produire de grandes quantités d'hydrogène. Je crois que l'hydrogène présente un potentiel d'avenir énorme comme carburant pour les transports. La caractéristique de ces technologies nucléaires avancées de produire de l'électricité propre le jour, et de l'hydrogène propre la nuit, pourrait se révéler la clé du succès de l'énergie nucléaire. Nous effectuons déjà des études avancées dans notre Argonne National Laboratory dans l'Illinois, et dans notre Sandia National Laboratory au Nouveau-Mexique, pour explorer cette technologie fascinante et nous espérons faire plus l'année prochaine.
Quoique ambitieux, notre objectif de 2010 est tout à fait réaliste. Un rapport récent du Nuclear Energy Research Advisory Committee le confirme. Ce comité note que si nous menons à bien les travaux dont j'ai parlé aujourd'hui, il existe plusieurs technologies avancées de centrales nucléaires qui pourraient être mises en service à la fin de cette décennie.

Conclusion
Nous ne pouvons ignorer ni les avantages ni les défis significatifs que pose l'énergie nucléaire. Je crois que le gouvernement américain a un rôle clair à jouer pour contribuer à lever les obstacles qui s'opposent à une extension du rôle de l'énergie nucléaire dans ce pays. Nous collaborons avec les meilleurs experts dans le monde pour développer une carte d'orientation technologique pour les systèmes nucléaires Generation IV. Nous intensifions nos efforts pour maintenir un système solide de formation en technologie nucléaire aux Etats-Unis. Nous sommes maintenant en train de prendre les mesures nécessaires pour faire que le déploiement de nouvelles centrales nucléaires sûres et économiques soit possible dans ce pays au cours de cette décennie.
Le programme "Nuclear Power 2010" constitue un défi majeur pour nous tous. Mais un gouvernement et une industrie qui travaillent ensemble peuvent accomplir de grandes choses. Ensemble, nous pouvons établir une vision claire de l'avenir et mener à bien le travail nécessaire pour réaliser cette vision. Nous sommes passionnés par cette initiative et sommes impatients de travailler avec vous tous pour réaliser l'objectif que j'ai cité, à savoir construire une nouvelle centrale nucléaire dans ce pays d'ici 2010.

Source

Spencer Abraham, traduction ASPEA, C.P.

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