L’utilisation de SMR encouragée en Europe

L’entreprise estonienne Fermi Energia et huit autres entreprises et organisations ont signé une déclaration qui encourage l’utilisation de SMR en Europe à l’horizon 2030.

15 févr. 2021

En marge de la conférence virtuelle intitulée «New Generation Nuclear Energy: Leading the Force» qui s’est tenue le 9 février 2021, Fermi Energia, Fortum Oy (Finlande), Tractabel (Belgique), Vattenfall (Suède), Synthos Green Energy (Pologne), le groupe CEZ (République tchèque), Nuclearelectrica (Roumanie), la e-Lise Foundation (Pays-Bas) et le groupe 18for0 (Irlande) ont signé une déclaration d’intention.

Le texte prône une «approche pragmatique» pour l’homologation des SMR afin de relever les défis associés à leur autorisation et à la réglementation associée, et afin de réduire le risque associé aux projets SMR en lien avec les prescriptions juridiques relatives à l'énergie nucléaire et à la procédure d’autorisation. La normalisation de la conception SMR doit être facilitée «autant que possible».

Il est indiqué dans le communiqué que «concernant le développement ou l'actualisation du cadre légal en vigueur pour le SMR, les autorités de sûreté nucléaire des pays concernés souhaitent faciliter l’harmonisation des prescriptions légales». «Les conditions-cadres légales devront se baser sur les standards de sécurité de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et les directives de l’UE en matière de sûreté nucléaire devront être appliquées.» Les pays souhaitant accueillir des SMR sur leur sol doivent aussi tenir compte de leur compatibilité avec les installations de référence et les fournisseurs concernés.

Fermi Energia a déclaré lors de la conférence qu’elle souhaitait demander au gouvernement estonien de lancer une procédure de planification pour un SMR fin 2021. Celle-ci durera environ cinq ans. Le premier SMR pourrait être mis en service au début des années 2030 et serait un des premiers d’Europe, ainsi que la première centrale nucléaire en service commercial d’Estonie.

Les projets de SMR estoniens

L’entreprise Fermi Energia, fondée en 2019, se qualifie comme étant «technologiquement neutre» et poursuit la procédure d’homologation des conceptions de SMR aux États-Unis et au Canada afin de déterminer les technologies adaptées.

Le petit État membre de l’UE de 1,3 million d’habitants produit depuis des décennies la plus grande partie de son énergie à partir de la combustion de schiste bitumeux.

«L’Estonie s’est fixé l’objectif ambitieux de mettre un terme à la production d’électricité issue des schistes bitumeux d’ici 2035», a expliqué le CEO de Fermi, Kalev Kallemets, lors de la conférence. «Le réacteur permettra au pays de relever ce défi et revêt une grande importance pour toute la région.»

Les énergéticiens Vattenfall et Fortum ainsi que le bureau d'ingénierie Tractabel interviennent dans le cadre de l’initiative SMR. Depuis un an, ils travaillent sur une étude de faisabilité relative au recours à des SMR en Estonie. D'après Vattenfall, Fermi Energia mène déjà des discussions avec deux communes qui pourraient accueillir un SMR; le nom de celles-ci n’a toutefois pas été indiqué.

En octobre 2019, Fermi Energia et l’Américain GE Hitachi Nuclear Energy (GEH) avaient signé un accord de collaboration portant sur l’utilisation possible du type GEH-SMR BWRX-300 dans le pays.

En novembre 2020, le gouvernement estonien a décidé de mettre sur pied un groupe de travail composé d’experts nationaux chargés d’étudier l’entrée du pays dans le nucléaire. «La position du pays sur cette question doit être clarifiée.»

Source

M.A./C.B. d’après NucNet du 10 février 2021

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