Masse possible du boson de Higgs à nouveau rétrécie

Des expériences récentes réalisées au Fermilab (Fermi National Accelerator Laboratory), du Département américain de l’énergie, ont rétréci considérablement le domaine de masse possible où se cache le boson de Higgs. C’est ce qu’a communiqué le Fermilab le 13 mars 2009.

19 mars 2009

Des recherches antérieures réalisées auprès du Large Electron Positron Collider (LEP) du Cern à Genève avaient établi que la masse du boson de Higgs ne pouvait pas être inférieure à 114 giga-électron-volts (GeV), la particule devant ainsi peser au moins 120 fois plus qu'un proton. Sur la base de calculs théoriques conjugués à des mesures de précision effectuées sur divers accélérateurs, la limite maximale avait été déterminée à 185 GeV. Or des expériences menées auprès de l'accélérateur Tevatron du Fermilab ont démontré avec une probabilité de 95% que la masse du boson de Higgs ne peut pas se situer entre 160 et 170 GeV. La recherche du boson de Higgs devrait ainsi se concentrer désormais sur deux domaines, à savoir de 170 à 185 GeV, ou bien, plus probablement, entre 114 et 160 GeV.

Plus léger qu'escompté

Une autre découverte a été faite. La masse du boson de W, la particule qui transmet l'interaction faible dans le Modèle standard, vient d'être mesurée avec une précision jusque là inégalée. «De manière intéressante, cette valeur permet de conclure indirectement que la masse du boson de Higgs est comparativement faible. Les deux résultats donnent ensemble une image consistante d'un boson de Higgs léger dont la masse doit se situer près de l'ancienne limite de 114 GeV», explique le Prof. Volker Büscher, de l'Institut de physique de l'Université Johannes Gutenberg de Mayence.

Indétectable jusqu'à présent

Pour les physiciens, le boson de Higgs est indispensable pour expliquer la gravitation selon le Modèle standard. D'après ce modèle, le monde de la matière se compose d'un jeu de particules élémentaires, qui ont été découvertes en grande partie entre temps. La particule qui manque encore de manière essentielle, c'est le boson de Higgs, qui confère une masse à toutes les autres particules, ce qui veut dire que sans lui, aucune particule élémentaire n'aurait un poids. Cela fait plus de 40 ans, depuis que le physicien britannique Peter Higgs a proposé le mécanisme, que les spécialistes de la physique des particules recherchent au niveau international cet objet jusqu'à présent indétectable qui fait que notre monde visible est tel qu'il est.

La démonstration du boson de Higgs est aussi l'un des objectifs du Large Hadron Collider (LHC) du Cern, qui devrait être remis en service en automne 2009.

Le physicien britannique Peter Higgs - ici lors d'une visite au Cern en avril 2008 - a prédit il y a plus de 40 ans l'existence de la particule élémentaire qui porte son nom.
Le physicien britannique Peter Higgs - ici lors d'une visite au Cern en avril 2008 - a prédit il y a plus de 40 ans l'existence de la particule élémentaire qui porte son nom.
Source: Cern / Maximilien Brice

Source

M.A./C.P.d’après des communiqués de presse du Fermilab, du CNRS et de l’Université Johannes Gutenberg de Mayence du 13 mars 2009

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