MIT: une étude portant sur de faibles doses de rayonnement indique une absence d'effets sur l'ADN

Une nouvelle étude d'analyse de l'impact de faibles doses de rayonnement sur les souris indique une absence d'endommagement significatif sur le patrimoine héréditaire dans le cadre d'un débit de dose bas. Cette étude a été menée par les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT).

28 mai 2012

Les cellules vivantes sont exposées en permanence au rayonnement ionisant. Celui-ci ionisant présente l'inconvénient d'endommager le patrimoine héréditaire des cellules, voire même d'occasionner un trouble fonctionnel pouvant aller jusqu'à l'apparition d'un cancer, dans la mesure où les cellules ne parviennent pas à se réparer d'elles-mêmes. Il a été démontré que ces effets sont importants dans le cadre de doses de rayonnement élevées. L'étude «Integrated Molecular Analysis Indicates Undetectable DNA Damage in Mice after Continuous Irradiation at ~400-fold Natural Background Radiation» menée par un groupe de chercheurs du MIT dirigé par Werner Olipitz consistait à rechercher de manière expérimentale si cet effet est également observé avec des doses de rayonnement relativement faibles agissant sur l'organisme sur une période prolongée.

Dose additionnelle faible sans effets sur l'ADN

Pour ce faire, les chercheurs ont formé trois groupes de souris qu'ils ont observés durant cinq semaines. Le premier groupe était exposé à un rayonnement ambiant normal. Le second groupe a accumulé au cours des cinq semaines une dose additionnelle de 105 mGy, ce qui correspond selon les chercheurs à une dose corporelle totale d'environ 105 mSv pour un homme. Le troisième groupe a été exposé à la même dose au cours d'une irradiation par rayons X de 1,4 minute. Comme cela était attendu, ce troisième groupe a présenté une augmentation des marqueurs caractéristiques en biologie cellulaire de l'élimination des troubles sur le patrimoine héréditaire. Les souris du second groupe n'ont étonnamment présenté aucune augmentation de ces marqueurs et aucun signe de trouble du patrimoine héréditaire. Leurs caractéristiques étaient identiques à celles du groupe de référence, exposé uniquement au rayonnement ambiant au cours des cinq semaines.

La radioprotection actuelle part du principe que les effets biologiques observés pour les doses élevées doivent être ramenés de manière linéaire et sans limite de seuil sur les faibles doses de rayonnement. Ainsi, chaque forme de rayonnement ionisant, même faible, est liée à un risque sanitaire correspondant. Lors de la communication des résultats, les chercheurs du MIT ont fait référence au fait que cette hypothèse de base devait être reconsidérée.

Source

D.S./C.B. d'après l'Environmental Health Perspectives, Integrated Molecular Analysis Indicates Undetectable DNA Damage in Mice after Continuous Irradiation at ~400-fold Natural Background Radiation, version en ligne du 26 avril 2012

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