NEA: parution de la première édition des Perspectives de l'énergie nucléaire

Plus que le pétrole et le gaz, l’énergie nucléaire est en mesure de garantir la sécurité d’approvisionnement car son combustible, l’uranium, provient de sources diverses et, de plus, les principaux fournisseurs opèrent dans des pays politiquement stables. L’uranium présente par ailleurs une forte densité énergétique. C’est là l’un des messages clés contenus dans la première édition des Perspectives de l'énergie nucléaire (Nuclear Energy Outlook) publiées le 16 octobre 2008 par l’Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire (AEN).

23 oct. 2008

Selon cette publication, il y aurait suffisamment de ressources en uranium identifiées pour soutenir le développement de la puissance nucléaire installée dans le monde sans faire appel au retraitement, jusqu'en 2050 au moins. Les ressources supplémentaires que laissent entrevoir les données géologiques locales devraient garantir un approvisionnement en uranium de plusieurs centaines d'années. En raison de la forte densité énergétique de l'uranium (1 tonne produit autant d'énergie que 10'000 à 16'000 tonnes de pétrole avec les techniques actuelles), son transport est moins vulnérable que celui des combustibles fossiles, et il est plus facile de constituer d'importantes réserves énergétiques d'uranium que de combustibles fossiles. Ce potentiel pourrait encore être accru grâce aux développements technologiques en cours.

Selon la publication, satisfaire les besoins énergétiques indispensables à la poursuite du progrès social et économique et en maîtriser les répercussions environnementales et sociopolitiques potentielles constitue un défi majeur que devra relever le 21e siècle. D'ici 2050, la demande mondiale d'électricité devrait être multipliée par 2,5 environ.

Scénario haut: 1400 centrales nucléaires d'ici 2050

En ce qui concerne le développement de la production d'électricité nucléaire, l'AEN adopte des hypothèses sous forme d'un scénario bas et d'un scénario haut. La puissance installée dans le monde pourrait ainsi passer de 372 GW à 580-1400 GW entre 2008 et 2050. Selon le scénario haut, la part du nucléaire à la production mondiale d'électricité augmenterait de 16% actuellement à 22% en 2050. Ce calcul coïncide en grande partie avec ceux d'autres organisations. Pour atteindre les projections prévues, il faudrait mettre en service, en moyenne, entre 23 (scénario bas) et 54 (scénario haut) nouveaux réacteurs par an entre 2030 et 2050. Cela permettrait de remplacer les centrales fermées et d'augmenter la production de courant nucléaire. L'expérience passée montre que le monde est capable de construire des centrales nucléaires au rythme nécessaire pour atteindre les projections prévues dans le scénario haut sur la période allant jusqu'à 2050, souligne l'AEN.

Information et transparence indispensables

Alors que l'énergie nucléaire est capable de diminuer les menaces environnementales et socioéconomiques pour la planète, une bonne partie de l'opinion publique est convaincue que ses risques sont supérieurs à ses avantages, précise l'AEN. Si l'on veut pouvoir exploiter dans les années qui viennent tout le potentiel de l'énergie nucléaire, il faudra vaincre les réticences du public et des hommes politiques concernant plusieurs aspects de la technologie - notamment la sûreté, le stockage des déchets, le démantèlement des installations, la sécurité physique et la non-prolifération - et les informer de la structure des coûts.

Le Nuclear Energy Outlook (ISBN 978-92-64-05410-3) peut être commandé sous www.nea.fr. La version française sera disponible fin 2008.

Source

M.A./P.V. d’après Nuclear Energy Outlook et communiqué de presse de l’AEN du 16 octobre 2008

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